Dans son enseignement, le pontife argentin est revenu sur les paroles « dures » et « incompréhensibles » de Jésus annonçant à ses disciples qu’il donnerait sa chair et verserait son sang pour le Salut de l’homme. À ces mots, beaucoup « font demi-tour » et cessent de le suivre, a-t-il fait observer. Car « les paroles de Jésus provoquent un grand scandale : il dit que Dieu a choisi de se manifester et d’apporter le Salut dans la faiblesse de la chair humaine », a expliqué l’évêque de Rome, conscient que ce scandale constitue encore et souvent un obstacle aujourd’hui.
Une difficulté qu’il ne faut toutefois pas refuser. « Nous ne devons pas chercher Dieu dans des rêves et des images de grandeur et de puissance », a-t-il insisté, invitant à reconnaître Dieu dans l’humanité de Jésus, et, par conséquent, « dans celle des frères et sœurs que nous rencontrons sur le chemin de la vie ».
Cette « folie » de l’Évangile se retrouve également dans le sacrement de l’Eucharistie. « Quel sens peut-il y avoir, aux yeux du monde, à s’agenouiller devant un morceau de pain ? », s’est-il interrogé.
Demandant aux chrétiens de se laisser « provoquer » par le scandale du don de la vie du Christ sur la Croix, il a assuré qu’il ne fallait pas être « surpris si Jésus-Christ nous [mettait] en crise » et qu’il fallait le chercher dans la vie quotidienne.
À l’issue de l’Angélus, le pape François n’a pas lancé d’appel particulier comme il a l’habitude de le faire. La semaine passée, il avait profité de la prière dominicale pour lancer notamment un appel à la paix en Afghanistan. Il avait également exprimé sa proximité avec le peuple d’Haïti, très éprouvé après un violent tremblement de terre.