Pèlerinage, retraite, camp… que peut-on faire sans pass sanitaire ?

Que va changer la loi relative à la gestion de la crise sanitaire - qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire - votée dans la nuit de dimanche à lundi 26 juillet pour les fidèles ? S'il avait déjà été annoncé que la messe, activité cultuelle par excellence, ne serait pas conditionnée par la présentation d'un pass sanitaire, et donc par extension les messes de mariage ou les baptêmes, que va-t-il se passer pour les pèlerinages, les retraites ou encore les camps ?

Les premières dispositions décrétées le 19 juillet étaient entrées en vigueur mercredi 21 juillet. La deuxième salve de mesures devrait prendre effet à partir du mois d'août, lorsque le Conseil constitutionnel se prononcera sur le texte adopté au Parlement. Parmi les établissements accueillant du public qui sont concernés par les mesures, les organisateurs de certains rendez-vous spirituels préparent la mise en place du pass. Tour d'horizon.

En tant qu'établissement recevant du public avec restauration et hébergement, les centres spirituels sont directement concernés par les mesures contenues dans cette loi. Ils devront mettre en place le pass sanitaire pour accueillir leurs hôtes dans ces espaces-là. C'est le cas des centres comme celui de Penboc'h ou de Manrèse qui adopteront dès le 1^er août le pass sanitaire. "Leur souhait est vraiment de continuer à accueillir dans la plus grande sérénité possible [...] ce que beaucoup recherchent en ce temps estival", indique-t-on à la communication de la Compagnie de Jésus.

En fonction des sanctuaires et des évènements qui ponctueront la période estivale dans ces sites, le pass sanitaire peut être demandé. Il ne sera pas obligatoire pour se rendre au sanctuaire de Lourdes par exemple ni pour se recueillir ou assister à des messes dans les lieux de culte de la cité mariale. Au sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray dans le Morbihan, un test négatif ou une preuve de vaccination a été demandé aux participants du pardon breton qui se déroule du 25 au 26 juillet. Certains pèlerinages diocésains l'exigent aussi de leurs participants.

Lieux de brassages importants, les camps pourraient aussi choisir ce mode de fonctionnement pour continuer à accueillir jeunes et adolescents. Si le pass pour les mineurs ne devrait pas entrer en vigueur avant le 30 septembre, de nombreux organisateurs ont en tout cas entamé la réflexion. Du côté de Chemin Neuf, on n'a pas attendu les mesures gouvernementales. "Depuis le début de l'été, et notamment pour nos ados (14-18 ans) qui ont vu leurs camps démarrer au mois de juillet, les enfants doivent être testés négatifs pour pouvoir se rendre sur un lieu de camp." Chez les Scouts et guides de France l'heure est à l'attente : "Le pass n'est pas exigible pour les mineurs à ce jour, nous attendons le décret d'application de la loi et nous agirons en conséquence."

Il sera toujours possible de recevoir le sacrement de réconciliation sans présenter de pass sanitaire.

Comme toutes les activités relevant du culte, les fidèles pourront adorer et tenir compagnie au Saint-Sacrement sans contrôle à l'entrée de l'église.

Concerts ou expositions, il faudra présenter un pass sanitaire afin de prendre part à ces évènements de culture.

Les traditionnels verre de l'amitié ou les tables ouvertes qui animent la vie de paroisse tout au long de l'année peuvent être soumis à la présentation d'un pass sanitaire. Cela dépendra du choix des organisateurs.