L’histoire commence en 1773, à la naissance d’Etienne Fechet. À cette époque, le village fait partie de Saint-Martin-la-Plaine (Loire). Fils d’un vigneron, Etienne grandit dans l’esprit traditionnel des campagnes du XVIIIe siècle, et ne bénéficie pas d’une éducation solide en raison de la grande distance entre son hameau et l’école de Saint-Martin. À sa majorité, il quitte la ferme familiale pour devenir boulanger à Paris. Il ouvre sa propre boulangerie, et après quelques années de recherche, il découvre une recette de fabrication de pain sans levain. Le 27 mai 1816, il dépose un brevet pour sa recette qu’il obtient le 19 juin 1816 de la part du roi, qui protège son invention et lui permet de s’enrichir.
Il meurt en 1850, sans enfant, et fait don d’une grande partie de sa fortune à sa commune d’origine, pour l’instruction des jeunes de son village, car il « désire que l'on fasse instruire les jeunes enfants du bas de la commune, car c'est trop loin pour se rendre au village ». Ainsi fut décidée la construction d’une école, puis assez naturellement d’une église destinée à une nouvelle paroisse : le 29 janvier 1859, la paroisse de saint Joseph est officiellement fondée, suite au décret impérial du 31 décembre 1858.
Face à des intérêts qui différaient de plus en plus avec ceux de Saint-Martin, des tensions opposèrent les habitants du hameau et ceux de la commune, aboutissant en 1867 à son indépendance et à la création de la commune Saint-Joseph, qui n'aurait jamais eu lieu sans ce généreux donateur et l'esprit de ses habitants, dont certains sont encore aujourd'hui très attachés à saint Joseph.