Issu du mot latin signifiant "avoir la garde", le terme de custode exprime bien son rôle de "gardien" de l'hostie. Dès les premiers siècles, les chrétiens utilisent des petites boîtes portatives destinées à transporter le Saint Sacrement aux malades. Saint Tarcisius, ce jeune martyr du IIIe siècle, devait en avoir une lorsque ses agresseurs ont voulu profaner l'hostie qu'il portait sur lui à la sortie de la messe. Une histoire incroyable qu'Aleteia vous raconte ici.
Dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge, les laïcs étaient habilités à porter l'Eucharistie aux absents. Avec l'abandon de la communion fréquente vers le XIe siècle, cette pratique se fait plus rare et dès le XIIIe siècle, c'est avant tout le prêtre qui apporte la communion, seul habilité à toucher l'hostie. La custode prenait alors la forme d'un petit ciboire. Le prêtre pouvait l'envelopper d'un voile huméral et se faisait généralement accompagner d'un enfant de chœur.
Après Vatican II, la communion devient plus fréquente et les laïcs sont désormais autorisés à donner la communion à la messe mais aussi, à nouveau, aux absents. On retrouve alors l'usage de la petite boîte des premiers siècles, décorée très simplement d'une croix, d'un agneau ou tout autre symbole rappelant l'Eucharistie.
Avant la messe, la custode peut être placée sur une crédence, petite table à proximité de l'autel. À la fin de la messe, le prêtre remet aux fidèles les custodes dans lesquelles il a placé les hosties consacrées afin qu'elles soient apportées aux malades. Les fidèles peuvent également présenter directement la custode au prêtre au moment de la communion. Ce geste liturgique, devant l'assemblée, manifeste l'inclusion des plus faibles dans la célébration eucharistique.
Si aujourd'hui les petites boîtes de transport sont généralement en métal, on pouvait autrefois en trouver en buis ou même en ivoire. L'usage de cet objet permet de transporter le corps du Christ de façon plus digne qu'en le mettant négligemment au fond d'une poche. Autrefois, on pouvait aussi placer la custode dans une pochette de tissu que l'on portait autour du cou. Une pratique moins courante de nos jours.