L’annonce de la libération de quatre des cinq otages enlevés au Mali a apporté un grand soulagement mercredi 23 juin. Enlevés avec leur curé, le père Léon Dougnon, le groupe se rendait alors aux funérailles d’un autre prêtre lundi 21 juin. Si les paroissiens ont pu rentrer à Ségué, leur pasteur n'est toujours pas libre. Une situation qui inquiète jusqu'en France où le père Léon avait servi dans la paroisse chartraine de Saint-Étienne en Drouais.
"Le père Léon accompagnait la communauté de Charleville-Mézières, se souvient le père Jean-Marie Lioult, ancien curé de la paroisse Saint-Étienne en Drouais. On est tous très préoccupé par ça". Le prêtre malien était resté quatre ans en France, après une arrivée en 2013. Proche par la prière, ses anciens paroissiens lui ont manifesté leur soutien sur Facebook.
C’est sur la route en direction de San, plus au sud, que le convoi a été arrêté. Les ravisseurs auraient contraint les chrétiens à conduire vers un lieu inconnu. Quelques heures plus tard, ils ont relâché les quatre laïcs tout en maintenant le prêtre en détention. La région de Mopti souffre de la présence de plusieurs groupes islamistes en conflit avec le gouvernement central. Les enlèvements, comme celui du père Léon Dougnon, sont un des modes d'action qu'ils emploient régulièrement.