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Fin de vie et euthanasie : le CCNE crée un groupe pour y réfléchir

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Agnès Pinard Legry - publié le 30/06/21
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Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a récemment annoncé la création d’un groupe de travail sur la fin de vie. Une annonce qui intervient à quelques mois de l’élection présidentielle et alors que les défenseurs de l’euthanasie font de plus en plus pression. Les premières conclusions sont attendues à la fin de l’année.

Nouvelle offensive pro-euthanasie en France ? Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a annoncé le 25 juin la constitution d’un groupe de travail sur la fin de vie. Ce groupe sera animé par trois membres du CCNE : Régis Aubry, chef du service gériatrie du CHU de Besançon, Alain Claeys, co-auteur avec Jean Leonetti de la loi sur la fin de vie en 2016, et Florence Gruat, docteur en éthique de la Faculté de médecine de l’Université de Paris XI et de l’Université de Paris VII – Diderot.

Cette décision est le fruit d’une réflexion menée à l’issue des États généraux de la bioéthique en 2018. "En France on meurt mal et il est nécessaire de progresser pour que l’offre de soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie soit optimisée sur l’ensemble du territoire", détaille l’organisme. Si le CCNE est arrivé à la conclusion qu’il n’était pas nécessaire de modifier la loi existante sur la fin de vie (loi de 2016), il a néanmoins souligné "l’impérieuse nécessité qu’elle soit mieux connue, mieux appliquée et qu’elle s’accompagne de moyens nouveaux capables d’aboutir à un vrai développement des soins palliatifs dans notre pays". Jusque-là rien d’anormal, cette nécessité étant quasi-unanimement reconnue dans le secteur médical.

Mais la suite laisse planer le doute et l’inquiétude. Soucieux de réaliser "un travail d’investigation afin d’identifier les situations exceptionnelles dans lesquelles l’application de la loi de 2016 ne permettait pas de répondre" et alors que plusieurs initiatives et prises de position "alimentent le débat public", le CCNE a décidé de créer ce groupe sur la fin de vie afin d’identifier également les situations exceptionnelles, telles les maladies neurovégétatives à évolution lente, "auxquelles le droit est confronté". En d'autres termes les situations où l'euthanasie pourrait être légalisée ? Les premiers éléments sont attendus pour la fin de l’année 2021.

Durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron ne s’était pas explicitement engagé sur l’euthanasie, appelant "d’abord à faire pleinement appliquer la loi Claeys-Leonetti" votée en 2016. Ce texte avait notamment introduit la sédation profonde et continue jusqu’au décès et les directives anticipées. Mais l’offensive pro-euthanasie observée ces derniers mois en France appelle à la vigilance. Surtout à l’approche de l’élection présidentielle.  

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