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Pourquoi le sommet pour la paix au Liban est vital

POPE FRANCIS LEBANON
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Agnès Pinard Legry - avec I.Media - publié le 29/06/21
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Le pape François accueille au Vatican, jeudi 1er juillet, un sommet œcuménique pour la paix au Liban. Cinq points pour comprendre les enjeux de cette rencontre.

À la demande du pape François, le Vatican accueille ce jeudi 1er juillet un sommet œcuménique inédit pour la paix au Liban. Programme, acteurs… Voici les principaux éléments à avoir en tête pour comprendre les enjeux.

1Qu’est-ce que ce sommet ?

C’est à l’issue de l’Angélus du dimanche 30 mai, le pape François a annoncé qu’il rencontrerait les "principaux responsables de la communauté chrétienne au Liban" au cours d’une "journée de réflexion sur la préoccupante situation du pays". Ce sommet œcuménique doit leur permettre de « prier ensemble pour le don de la paix et de la stabilité » dans leur pays.

2Quel est le programme ?

La journée commencera à 8h30 quand les représentants chrétiens libanais seront reçus à la Résidence Sainte-Marthe par le pape François. Le pontife prononcera un discours pour les accueillir, puis tous se rendront dans la basilique Saint-Pierre à 9h pour un bref moment de prière. De 10h à 18h, les représentants chrétiens participeront à trois séances de consultation pendant lesquelles chaque point de vue sera présenté. À leur issue, aucun appel commun n’est prévu, assure le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, interrogé pendant la conférence de presse. En revanche, le haut prélat argentin affirme qu’il y aura une "parole du pape" qui "donnera des indications" et pourra être lue comme un "programme" pour le futur du Liban. Ce mot final devrait être prononcé à 18h dans la basilique Saint-Pierre à l’occasion d’un moment de prière œcuménique pour la paix. 

3 Qui sont les participants ?

Onze responsables religieux y participent. Du côté des communautés rattachées au Saint-Siège, seront présents le nonce apostolique au Liban, Mgr Joseph Spiteri – qui sera le modérateur de la rencontre – ainsi que le cardinal maronite Bechara Boutros Raï, le patriarche syro-catholique Ignace Youssef III Younan, le patriarche melkite Youssef Absi, l’évêque chaldéen Michel Kassarj et le vicaire apostolique de l’Église latine Mgr Cesar Essayan. Un délégué de l’Église catholique arménienne devrait probablement être envoyé, le patriarche Grégoire Pierre XX Ghabroyan étant décédé le 25 mai dernier. Les représentants non-catholiques présents seront : le patriarche Youhanna X Yazigi de l’Église gréco-catholique, le Catholicos Aram Ier, de l’Église arménienne apostolique de Cilicie, le patriarche Ignazio Aphrem II, de l’Église syro-orthodoxe, et le révérend Joseph Kassbhas, du Conseil suprême de la communauté évangélique du Liban.

4Dans quelle situation se trouve le pays ?

Près d’un an après la double explosion dans le port de Beyrouth d’août 2019, le Liban continue de s’enfoncer inexorablement dans une crise majeure. "Aujourd’hui, tout est en panne ici", indiquait il y a quelques mois Mgr Édouard Daher, archevêque grec-melkite catholique de Tripoli et du Liban-Nord. "Le souci d’un Libanais n’est pas de “bien vivre” mais de “survivre”". En parallèle, la monnaie locale chute – la livre libanaise a perdu 90% de sa valeur par rapport au dollar – et la moitié de la population est passée sous le seuil de pauvreté. Dans ce contexte, la situation des chrétiens, minoritaires mais non-négligeables, (ils représentent plus de 30% de la population, ndlr) s’avère préoccupante. Le Vatican est particulièrement attentif à ce que vivent les institutions catholiques, fortement perturbées par la crise. En guise d’exemple, sur les 330 écoles catholiques que compte le pays, 80% sont menacées de fermeture. "Nos institutions, nos écoles, nos hôpitaux, les cliniques sont tous en danger en ce moment…", s’est inquiété auprès d’Aleteia en mars 2021 Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États au Vatican, (l’équivalent du ministre des Affaires étrangères, ndlr).

5Le Liban, prochain voyage du pape François ?

Le pape François pourrait aller au Liban entre la fin de l’année 2021 et le début de l’année 2022, a déclaré Mgr Paul Richard Gallagher vendredi 25 juin. "L’idéal" serait que le pape François "puisse interagir avec un gouvernement nouvellement formé" quand il se rendra au Liban. "Cela pourrait se faire avant la fin de l’année, c’est difficile à dire maintenant […] peut-être que ce sera au début de l’année prochaine", a-t-il répondu à un journaliste qui l’interrogeait sur ce voyage.

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