82,4 millions, c’est le nombre de personnes fuyant les guerres, les persécutions et les exactions, souligne le rapport annuel l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) publié vendredi 18 juin. Ce chiffre, qui compte le nombre de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et de demandeurs d’asile, est deux fois plus élevé qu’il y a dix ans.
Alors que le 20 juin se tient la journée mondiale des réfugiés, le constat est alarmant. Malgré la pandémie et les appels à un cessez-le-feu mondial lancés par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, les conflits ont continué. Aujourd’hui, 1% de l’humanité est déplacé et il existe deux fois plus de "personnes déracinées" qu’il y a dix ans quand le nombre total atteignait environ 40 millions, s’inquiète ainsi le HCR.
Dans le détail, fin 2020, le monde comptait 30,3 millions de réfugiés et autres personnes déplacées de force hors de leur pays. Les demandeurs d'asile représentaient 4,1 millions de personnes. Mais "le grand saut concerne le chiffre des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays", qui s'élève maintenant à 48 millions. Principalement engendré par les crises en Éthiopie, au Soudan, dans les pays du Sahel, au Mozambique, au Yémen, en Afghanistan et en Colombie, le nombre de déplacés internes a augmenté de plus de 2,3 millions l’an dernier.
Outre son voyage symbolique en 2013 à Lampedusa, petite île italienne considérée par les migrants venant du sud de la Méditerranée comme la porte de l’Europe, le souverain pontife n’a cessé de dénoncer les conditions dans lesquelles les migrants sont contraints de vivre. Il en appelle régulièrement à la responsabilité de chacun. "Le Seigneur nous demandera de rendre compte de nos actes !", a-t-il rappelé dans un message publié le 6 mai à l’occasion de la 107e Journée du migrant et du réfugié qui se tiendra le 26 septembre prochain.