Lors de son dernier repas, le Christ n’a pas choisi de nourrir les foules mais de s’offrir lui-même pour nous montrer que le sens de la vie est de servir, a observé le souverain pontife lors de l'Angélus du 6 juin qui célèbre la Fête-Dieu. En donnant son Corps et son Sang, Il "devient fragile comme le pain qui est rompu et s’effrite". Mais c’est justement en cette fragilité que réside la force de Dieu, a-t-il expliqué : cette force est celle de "l’amour qui se brise et se partage pour nourrir et donner la vie".
L'Eucharistie n’est pas le prix des saints, mais le Pain des pécheurs.
Chaque fois que nous recevons le Pain de Vie, "Jésus vient donner un sens nouveau à nos fragilités" et nous rappelle que nous sommes plus précieux à ses yeux que nous le pensons, a poursuivi le Pape. Heureux que nous lui partagions nos faiblesses, il vient nous guérir avec amour du ressentiment, du repli sur soi ou encore de la plainte. En ce sens, "l’Eucharistie est un médicament efficace contre ces fermetures", a-t-il encore ajouté, affirmant que le Corps du Christ "n’est pas le prix des saints, mais le Pain des pécheurs". À Sa manière, nous sommes invités à nous donner à nos frères et à répondre au mal par le bien. Telle est la logique de l’Eucharistie, a-t-il conclu.
Le souverain pontife a profité de l'Angélus pour adresser sa prière à toutes les victimes de l'attentat survenu dans la nuit du 4 au 5 juin dans le village de Solhan au Burkina Faso. "Je suis proche des familles et du peuple burkinabè tout entier qui souffre beaucoup à cause de ces attaques répétées", a-t-il poursuivi avant d’ajouter gravement : "L’Afrique a besoin de paix et non de violence".