Journaliste au sein de l’édition américaine d'Aleteia et originaire d’Irlande, Cerith Gardiner habite en France depuis plusieurs années. Son dernier séjour en Angleterre remonte à un an, quatre mois et 26 jours. « Je n'ai jamais pensé demeurer loin de mon pays natal et de ma famille aussi longtemps et c'est vraiment, vraiment difficile », confie-t-elle. Au point que lors d’un récent voyage en Normandie, elle se prend à regarder la mer et à calculer le temps qu’il lui faudrait pour nager jusqu’en Angleterre.
En proie au mal du pays, elle commence par rechercher un peu de réconfort auprès des magasins britanniques Marks and Spencers, disséminés un peu partout dans Paris. « Le simple fait de voir mes plats, gâteaux et sauces préférés a fait chanter mon cœur ! ».
Solution temporaire, car à peine avait-elle fini son paquet de sablés préférés que ses pensées se sont à nouveau tournées vers son pays natal. Même un coup de fil à sa mère ne lui a pas apporté le réconfort escompté. « Je me suis sentie encore plus frustrée de ne pas pouvoir la voir. »
Puis, elle a une idée.
« L'église et son côté familier me sont venus à l'esprit. Cet espace sacré, où qu'il se trouve dans le monde, ouvre ses portes comme pour dire « bienvenue à la maison », offrant à la fois réconfort et espoir. » Son mal du pays s’estompe lorsqu’elle réalise sa chance de vivre dans un pays rempli d’églises et de pouvoir entrer quand bon lui semble dans l’une d’elles en ayant la sensation d’être chez elle. « En attendant de rejoindre ma belle campagne anglaise, je visiterai ma maison spirituelle. Après tout, notre vraie maison, c’est le paradis, et tout le reste dans ce monde n'est qu'une ombre de ce que sera notre retour définitif dans la maison du Père. »