Reconnaissance. Le Saint-Siège s’est vu accorder le statut d’ "État non-membre observateur" par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’agence de santé des Nations unies, formalisant la relation entre les deux entités, a rapporté le Bureau de presse du Vatican le 1er juin.
Le statut a été officialisé par l’adoption par consensus de la résolution "Participation du Saint-Siège à l’Organisation mondiale de la santé", à l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel de l’OMS. La résolution a été présentée par l’Italie et co-sponsorisée par 70 autres pays.
Cette décision reflète la relation que le Saint-Siège entretient avec cette organisation de manière continue depuis 1953.
"Cette décision reflète la relation que le Saint-Siège entretient avec cette organisation de manière continue depuis 1953, et témoigne de l’engagement de la famille des nations pour faire face, à travers le dialogue et la solidarité internationale, aux défis mondiaux qui affectent l’humanité", a déclaré le Saint-Siège dans un communiqué de presse.
Le gouvernement italien a salué la décision : le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio, a reconnu l’assistance apportée par l’Église catholique aux personnes dans le besoin, spécialement en cette dernière année de pandémie. Le ministre a ajouté que le Saint-Siège "sera une grande inspiration pour tous les États membres" de l’OMS.
Le Saint-Siège a déjà travaillé auprès de l’OMS depuis 1953 en tant que simple “observateur”. Le nonce apostolique auprès des Nations unies à Genève, Mgr Ivan Jurkovic, participait donc aux réunions, mais uniquement sur invitation du directeur général de l’institution.
Ce dernier étant en poste aux Nations unies à Genève – où se trouvent aussi les bureaux de l’OMS – c’est lui qui continuera à représenter diplomatiquement le plus petit pays du monde au sein de l’organisation.
En tant qu’observateur permanent, le Saint-Siège n’a pas le droit de voter les résolutions ni de présenter des candidats aux différentes élections. Cependant, le Vatican peut intervenir aux débats généraux de l’Assemblée de la santé et des autres comités principaux de l’organisation, comme le Conseil exécutif.