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Sites de rencontre : quelle place donner à ses émotions ?

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Mathilde de Robien - publié le 31/05/21
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S’inscrire sur un site de rencontre est la promesse d’un cocktail d’émotions aussi profondes que variées. Les identifier permet de leur donner du sens et de les réguler si nécessaire.

Ceux et celles qui fréquentent les sites de rencontre peuvent en témoigner : c’est une expérience extrêmement riche en émotions ! Mon profil va-t-il plaire ? Pourquoi ne répond-il pas à mon message ? Comment lui dire non ? Peur, déception, tristesse, timidité, joie, excitation… Un cocktail d’émotions qui peut parfois jouer des tours si on ne prend pas la peine de les identifier et de les maîtriser.

Laurence Rouquès, psychopraticienne et thérapeute en Dynamique Emotionnelle (appelée aussi la « thérapie du bonheur »), est convaincue que l’on peut vivre heureux grâce à ses émotions. Elle animera une visioconférence dimanche 6 juin organisée par Theotokos, premier site de rencontre chrétien. Dans un premier temps, Laurence Rouquès invite à ressentir physiquement l’émotion qui nous traverse : gorge nouée, tremblements, rougeur, chaleur… Un premier indicateur qui aide à prendre conscience d’une émotion. Il est ensuite bon de nommer, identifier cette émotion pour savoir ce qu’elle signifie. Une manière de lui donner du sens. Qu’est-ce que cette émotion dit de moi ? « Lorsque l’émotion est agréable, c’est parfait, elle induit la joie, l’amour, le contentement… Mais lorsqu’elle est désagréable, elle exprime un besoin, qui peut être vital, qui a pu être négligé, contré, et qui se manifeste de cette manière », précise-t-elle.

Identifier ce besoin est un élément important à prendre en compte dans la relation amoureuse, dans la mesure où on ne peut pas rendre l’autre responsable de ses propres besoins. « Je suis responsable de mes besoins et de la manière dont j’en fais la demande à l’autre », souligne la thérapeute. Si je rends l’autre responsable de mes besoins, cela donne lieu à des confusions, des tensions, des conflits.

Identifier une émotion permet également de l’exprimer à bon escient et de s’en enrichir. Elle devient alors une force. Prenons l’exemple de la colère. Si elle est maîtrisée, elle devient puissance de vie. La peur peut être également très utile. Elle permet de prendre conscience d’un danger et par conséquent de l’éviter. « L’émotion est une puissance, rappelle Laurence Rouquès. Si elle est vécue, exprimée à bon escient, elle enrichit ma relation avec autrui. Dans émotion, il y a « moteur », « mouvement », c’est la vie en nous. Les émotions, ce sont des mouvements qui viennent de quelque part et nous amènent quelque part ». L’image de la digue est parlante. Parfois, nous endiguons, réfrénons, nos émotions, au risque de s’épuiser, puis de craquer. Ou bien nous nous laissons submerger. Entre ces deux attitudes, Laurence Rouquès propose un juste milieu, celui de surfer sur ses émotions, de les piloter pour qu’elles nous emmènent là où l’on souhaite aller. Un exercice qui s’apprend, en vue duquel elle proposera des ateliers ludiques et interactifs lors de la prochaine visioconférence Emotions, sentiments, sensations… comment les décrypter ?

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