Les images sont choquantes. Samedi 29 mai, une procession organisée dans Paris afin de commémorer les martyrs de la Commune de Paris a été violemment attaquée puis interrompue par une poignée de militants d’extrême-gauche. Les quelque 300 fidèles qui participaient à cette Marche des martyrs organisée par le diocèse de Paris ont été contraint de se réfugier dans une église à proximité avant d’être exfiltrés par la police.
Une plainte contre X
"La liberté de culte doit pouvoir s’exercer en toute sérénité dans notre pays", a réagi sur Twitter le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. "Pensées pour les catholiques de France". Deux fidèles ont été blessés, dont un hospitalisé. Contacté par Aleteia, le diocèse de Paris a indiqué qu’une plainte contre X était actuellement en préparation et allait être déposée mardi 1er juin ou mercredi 2.
"Nous ne revendiquons pas des privilèges particuliers, nous demandons simplement l’égalité de traitement avec les autres religions et communautés concernant la protection des personnes, et le droit d’exprimer notre foi dans la sphère publique, ainsi que nous l’autorise notre République laïque, dans la paix civile et le respect du bien commun", a souligné l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, dans une tribune publiée ce lundi 31 mai dans Le Figaro.
Car les faits sont d’une rare violence par leur portée symbolique, 150 ans après la Commune. C’est à proximité du cimetière du Père Lachaise que tout a basculé. Des personnes, attablées à des terrasses, ont commencé à scander "Vive la Commune" ou encore "À bas les Versaillais". Puis une dizaine de militants d’extrême gauche (ils se sont déclarés eux-mêmes "antifascistes") ont attrapé des verres servis sur les tables et les ont jetés sur les manifestants qui chantaient et priaient pacifiquement. Ils se sont ensuite battus violemment avec quelques paroissiens tout en en arrachant les bannières.