Depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 21 mai, les frappes israéliennes sur Gaza et les tirs de roquettes depuis l’enclave palestinienne vers Israël se sont, pour le moment, arrêtés. Mais les victimes sont nombreuses et les dégâts matériels importants. Au cours des onze jours de conflit qui ont précédé la trêve, les raids de l’aviation israélienne sur la bande ont fait 227 victimes et environ 1.900 blessés. Le lancement de plus de 4.000 roquettes par le Hamas a fait 12 morts sur le territoire israélien.
Face à cette réalité, Mgr Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, a lancé mardi 25 mai une collecte de fonds pour répondre aux besoins urgents "de nos frères et sœurs dans le Christ, en particulier à Gaza et dans les lieux gravement touchés". S’adressant aux prêtres et aux fidèles de toutes les paroisses du patriarcat, il les invite à allouer à la communauté chrétienne de Gaza toutes les offrandes recueillies lors des messes de ce dimanche 30 mai, solennité de la Sainte Trinité. "Je vous demande de partager une partie de vos ressources pour soulager les souffrances de nos fidèles chrétiens de Gaza, après la guerre de ces derniers jours" et alors que dans la bande, "ils luttent également contre la pandémie de Covid-19 qui continue à se propager dans leur région", peut-on lire. Celles et ceux qui le désirent peuvent également donner via le site du Patriarcat latin.
Région très densément peuplée avec plus de deux millions d’habitants, la bande de Gaza une petite communauté chrétienne d’environ un millier de personnes. Une première évaluation des dégâts causés par ce conflit menée par le Patriarcat latin met en avant une obligation d’apporter un soutien à une dizaine de familles chrétiennes dont les logements ont été partiellement détruits. Les Sœurs du Saint Rosaire, communauté religieuse présente dans la bande de Gaza, a également vu son école, son jardin d’enfants ainsi que son couvent, tous endommagés.