C’est une prise de position qui a du poids. L’État de l’Illinois, aux États-Unis, est actuellement le théâtre d’un débat sur la suppression de la notification parentale en cas d’avortement de jeunes mineures. En d'autres termes, cela signifierait que des mineures pourraient avorter sans que leurs parents ne soient tenus au courant. Cette notification, mise en place il y a sept ans à peine, est contestée par de nombreux démocrates. Figure de la lutte contre les violences faites aux femmes et la traite humaine, Brook Bello, qui a également été nommée leader de la politique de la prochaine génération de Google 2017-2020, a elle aussi pris position.
Violée à 11 ans et victime de la traite à 13 ans, elle a choisi de partager son histoire dans une vidéo afin de sensibiliser le plus largement possible sur les dangers d’une telle suppression. "Nos trafiquants nous ont fait avorter. Si mes parents avaient été avertis, ma mère aurait su dans quelle ville je me trouvais et dans quelle rue je me trouvais et aurait contacté les forces de l'ordre", assure-t-elle. Elle raconte également avoir vécu par la suite plusieurs fausses couches et différents problèmes de santé liés à ses avortements.
Je comprends la beauté et le caractère sacré de la vie.
Brook Bello rappelle aussi dans cette vidéo que la participation des parents est essentielle pour aider les mineures à éviter de tomber dans le trafic sexuel. "La raison pour laquelle je suis pro-vie", déclare-t-elle encore, "est que je comprends la beauté et le caractère sacré de la vie. Et donc, je vous en supplie, je vous supplie, responsables politiques de l’Illinois, de ne pas faire marche arrière et de continuer à informer les parents. Je pense chaque État devrait avertir les parents. Pourquoi garder quelque chose de secret qui affecte le reste de la vie de quelqu’un ?"