Dans la cour Saint-Damase, au Vatican, le pape François a poursuivi son cycle d’enseignements sur la prière, s’attardant comme la semaine précédente sur ce qui la rend parfois difficile. Cette fois, il a porté son attention sur trois ennemis en particulier : la distraction, la sécheresse et l’acédie.
"L’esprit humain a du mal à s’arrêter longtemps sur une seule pensée", a reconnu le chef de l’Église catholique, soulignant que cette question touchait tous les domaines de l’existence humaine. S’il est tentant de s’abandonner à ce "tourbillon constant d’images et d’illusions en mouvement", il l’a décrit comme un "penchant désordonné".
"Les distractions ne sont pas coupables, mais elles doivent être combattues", a souligné le 266e pape. Pour cela, il a mis en avant une valeur chrétienne "trop souvent oubliée" : la "vigilance".
Le chrétien peut aussi connaître "le temps de la sécheresse", a indiqué le pontife, pendant le cœur est sevré, sans goût pour nulle chose. Cette sécheresse peut dépendre de "nous-mêmes, mais aussi de Dieu", a-t-il souligné.
Le pape François a aussi cité le problème de l’acédie, manque de soin pour sa vie spirituelle qui est un des "sept péchés capitaux". Cette négligence, alimentée "par la présomption", peut "conduire à la mort de l’âme".
Même les plus grands saints passent par la "vallée obscure" de ces deux dernières difficultés, a relativisé l’évêque de Rome, qui constituent un "défi". Donnant en exemple Job, il a appelé à ne jamais abandonner et à implorer Dieu sans relâche, parce qu’à la fin, Dieu "répondra" aux "cris muets" et "nombreux “pourquoi ?”" qui lui ont été adressés.