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Une émotion, une astuce de saint : renoncer au mépris avec saint Vincent de Paul

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Mathilde de Robien - publié le 07/05/21
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Comment les plus grands saints ont-ils géré leurs émotions ? En lien avec Edwige Billot, auteur de « Et si les saints nous coachaient sur nos émotions ? » (Téqui), Aleteia vous propose de découvrir chaque jour une astuce de saint pour orienter une émotion selon le cœur de Dieu. Aujourd’hui, renoncer au mépris avec saint Vincent de Paul. (5/5)

« J’ai compris que nous ne pouvions pas aller à la messe en laissant sur le parvis notre colère ou notre tristesse. Non ! Le Seigneur nous demande de venir vers Lui avec tout notre être », confie Edwige Billot, auteur de l’ouvrage Et si les saints nous coachaient sur nos émotions ? (Téqui). Passionnée à la fois par la dimension psychologique de l’homme et par les témoignages des saints, elle est convaincue que ces derniers ont saisi à quel point Dieu désire nous rejoindre au cœur de nos émotions. Si elles peuvent nous faire trébucher, elles peuvent aussi, à l’instar des saints, permettre de grandir et de prendre de bonnes décisions.

Par sentiment de supériorité ou par manque d’intérêt à l’égard d’une personne de son entourage, le mépris s’immisce parfois inconsciemment dans la vie quotidienne. Une tendance que l’Evangile, prônant l’amour et la charité notamment envers les plus faibles, invite à combattre.

Le pape François propose un remède pour lutter contre le mépris : lorsque nous ressentons du mépris à l’égard de quelqu’un, « il faut tout mettre en œuvre pour tomber dans la compassion », cette capacité à ressentir la souffrance d’autrui et à se proposer de la soulager. Ainsi, pour le pape François, la compassion est comme « les lunettes du cœur ».

"Donner de la soupe et du pain n’est pas suffisant."

Or s’il y a un expert dans le domaine de la compassion, c’est bien saint Vincent de Paul, qualifié aussi d’« apôtre de la charité ». Ordonné prêtre en 1600, saint Vincent de Paul a passé sa vie au service des plus pauvres. Il avait pris conscience que visiter les indigents était plus difficile que de donner son argent pour créer une soupe populaire :

« Vous verrez que la charité est un lourd fardeau à porter, plus lourd qu’une marmite de soupe, assurait-il. Mais vous garderez votre bonté et votre sourire. Donner de la soupe et du pain n’est pas suffisant. » La compassion ne peut être déléguée. « Si l’on souhaite être compatissant, il ne suffit pas de donner une pièce à une personne dans la rue. Ce qui compte encore plus, c’est le contact avec la personne », souligne Edwige Billot. S’arrêter volontairement et poser un acte de charité est une manière de s’exercer à la compassion et de revêtir petit à petit les lunettes du cœur, jusqu’à oublier tout sentiment de mépris vis-à-vis du plus petit que soi.

Et si les saints nous coachaient sur nos émotions ?, Edwige Billot, Téqui, janvier 2021, 9,90 euros.

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