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Saint Joseph, modèle missionnaire

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Mathilde de Robien - publié le 02/05/21
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Il est assez incroyable de constater combien les vertus de saint Joseph déclinées dans la lettre apostolique "Patris Corde" s’appliquent parfaitement aux volontaires pour la mission.

Si saint Joseph est universellement reconnu comme modèle des pères, il représente aussi un bel exemple pour tous ceux qui partent au bout du monde au service de leur prochain. Saint Joseph et les volontaires partagent en effet la même vocation : celle de garder, aimer et protéger des trésors qui leur sont confiés durant un temps déterminé. Fidesco cultive ce lien fort entre le père adoptif de Jésus et les volontaires, en unissant quotidiennement, dans une grande chaîne de prière à saint Joseph, l’équipe et tous les volontaires en poste. Une manière de se mettre sous sa protection et de demander la grâce de marcher à sa suite, forts de ces vertus qui furent les siennes. Voici la prière récitée aux quatre coins du monde par les volontaires :

1Joseph, père aimé

Saint Paul VI soulignait déjà le "don total de soi, de sa vie, de son travail" dont a été capable Joseph en se mettant totalement au service des siens. Un don de soi qui n’est pas étranger au volontaire qui quitte son confort, son pays, parfois même son travail, dans l’optique de servir son prochain, plus pauvre que lui. Un don gratuit qui n’attend rien en retour. C’est l’expérience faite par bon nombre de volontaires. "Je crois que nous véhi­culons un message de gratuité, de désintéressement dans nos relations et de grande liberté", témoigne en ce sens une volontaire sage-femme envoyée au Congo par Fidesco.

Un sens du sacrifice, une disponibilité pleine et entière qui rend les volontaires "aimables" aux yeux des populations locales et qui contribue à nouer de belles relations. Pour preuve, Cyril, volontaire au Brésil, a été choisi comme parrain d’un des adolescents qu’il accompagnait : "Il y a deux adolescents en par­ticulier que j’ai accompagnés et avec qui, un an et demi après, on continue de s’appeler environ une fois par mois. Je suis aussi le parrain d’un de ces adolescents qui s’est fait baptisé pendant ma mission."

2Joseph, père dans la tendresse

"Jésus a vu en Joseph la tendresse de Dieu", écrit le pape. Joseph a été un père tendre. Une tendresse, une compassion que les volontaires sont appelés à manifester auprès des personnes qui leur sont confiées. Cyril en a fait l’intime expérience : "Il y avait un manque d’amour chez ces enfants et je crois que j’ai pu vraiment leur apporter de l’amour car j’étais disponible pour eux."

3Joseph, père dans l’obéissance

Quatre fois, les desseins de Dieu sont révélés à Joseph à travers un songe. L’ange lui demande de prendre Marie chez lui, puis de fuir en Egypte, puis de revenir à Nazareth. Le pape François souligne la docilité de Joseph. A chaque fois, lorsque Joseph se réveille, il n’hésite pas à obéir. Dans une autre mesure, les volontaires Fidesco font également l’expérience de l’obéissance. Certes ils sont désireux de partir et de servir, mais ils ne choisissent ni leur mission ni le pays. Si Fidesco prend en compte leur désir, ils renoncent néanmoins à la façon dont leur désir va prendre forme, aux projections qu’ils s’étaient faites. Comme Joseph, ils acceptent de se laisser guider par l’Esprit.

4Joseph, père dans l’accueil

Joseph a su accueillir Marie puis Jésus de manière totale, sans négocier, sans émettre de condition. "L’accueil de Joseph nous invite à accueillir les autres sans exclusion, tels qu’ils sont, avec une prédilection pour les faibles parce que Dieu choisit ce qui est faible (…) et il commande d’aimer l’étranger", exhorte le pape dans sa lettre. Une invitation qui résonne tout particulièrement aux oreilles des volontaires. Accueillir son prochain sans condition, comme il est, est en effet au cœur de la mission Fidesco. Une vraie ligne de conduite dans la mesure où les volontaires sont envoyés auprès de personnes en grande détresse. Ils sont présents en Afrique du Sud aux côtés de l’association Little Eden pour soutenir des personnes handicapées, à Cuba avec les frères de Saint Jean de Dieu pour soigner des personnes atteintes de troubles psychiatriques, à Matoto en Guinée, dans un dispensaire catholique où la grande majorité des patients sont musulmans, ou encore à Pattaya en Thaïlande pour venir en aide à des femmes en situation de prostitution.

5Joseph, père au courage créatif

Le courage créatif de Joseph réside dans sa capacité à trouver des solutions malgré l’adversité. Ainsi, en Egypte, "la sainte Famille a dû affronter des problèmes concrets comme toutes les autres familles", souligne le pape. "Ils auront certainement dû manger, trouver une maison, un travail." Dans tous les cas, Joseph a fait face, il n’a pas abandonné la partie. Il n’est pas rare que les missionnaires éprouvent de la lassitude, de l’angoisse ou du découragement face à l’ampleur de la mission ou à cause de conditions difficiles.

C’est ce dont témoigne ce couple envoyé à Madagascar : "Il est peu de dire que cette installation à Fianarantsoa bouleverse nos habitudes… Tous nos repères sont changés. Avant, tout était prévisible ou presque, et sous contrôle, nous découvrons ici le lâcher-prise et l’imprévu", confie-t-il. Et de dresser la liste de tous ces défis qui appellent à la créativité et au courage : "Comment entrer en relation et se familiariser avec les personnes rencontrées ? Comment faire ses courses ? Comment réussir à se connecter un peu ? Comment se repérer ? Comment se faire comprendre alors que nous ne parlons pas encore le malgache ? Comment gérer notre budget missionnaire avec une indemnité « modeste mais juste » ? Comment réagir aux coupures d’électricité régulières et à la présence de certaines bêtes qui cohabitent avec nous ?". Comme Joseph, les volontaires sont invités à composer avec les aléas de la mission, à y consentir avec courage.

6Joseph, père travailleur

Saint patron des artisans et plus généralement des travailleurs, saint Joseph sait ce qu’est le travail, il en a connu les joies mais aussi certainement les difficultés. Gestionnaire de projet, sage-femme, enseignant… en rapport ou non avec leur formation initiale (mais toujours avec leurs talents !), les volontaires envoyés en mission travaillent. Ils touchent du doigt la plus noble définition du travail qui consiste à collaborer avec Dieu à la Création. "La personne qui travaille, quelle que soit sa tâche, collabore avec Dieu lui-même et devient un peu créatrice du monde qui nous entoure", écrit le pape. En mettant leurs compétences au service des plus pauvres, les volontaires contribuent de près au dessein que Dieu a pour le monde.

7Joseph, père dans l’ombre

A l’instar de l’humilité de Joseph, les volontaires connaissent également cette position un peu ingrate qui consiste à demeurer dans l’ombre. Ils ne sont en mission que pour un temps, ils laissent leur place à d’autres dans l’espace et dans le cœur des personnes qu’ils ont côtoyées, ils sont appelés, un jour, à s’effacer. Joseph "a toujours su que cet Enfant n’était pas le sien mais avait été simplement confié à ses soins", rappelle le pape, invitant par là à renoncer, aussi bien dans l’exercice de la paternité que dans tout type de vocations, au désir de possession. Un renoncement dont doivent faire preuve les volontaires. Ainsi témoigne une jeune femme en fin de mission au Brésil : "Au soir de la mission, tout en conservant la soif d’agir, j’entre plus que jamais dans le temps de la fécondité : planter des petites graines, en sachant que je n’aurai sans doute pas le temps de les voir éclore, et prier pour qu’elles grandissent."

Et si saint Joseph vous invitait à vous mettre à sa suite et à la suite de son Fils par l'aventure de la mission ? 

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