Après une dizaine de jours de détention, trois des sept religieux catholiques enlevés le 11 avril dernier près de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, ont été libérés. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi 22 avril le père Loudger Mazile, le porte-parole de la Conférence des évêques d’Haïti. "Les Français ne sont pas libérés. Il n'y a pas de laïcs parmi les personnes libérées", a-t-il précisé.
Le groupe de détenus comprenait quatre prêtres et une religieuse haïtiens, deux religieux Français, ainsi que trois laïcs. Ce vendredi matin, sept des dix prisonniers seraient toujours aux mains de leurs ravisseurs, même si certains médias font état de la libération d’une quatrième personne. Depuis plusieurs jours, les rumeurs d’une libération vont bon train, mais le déroulement des négociations est très opaque. Dans ce pays en proie à une forte insécurité, la police soupçonne un gang armé actif dans le secteur, baptisé "400 Mawozo". Les ravisseurs réclament une rançon d'un million de dollars.
En France, la société des prêtres de Saint-Jacques, à laquelle appartiennent quatre des religieux enlevés a lancé, jeudi 22 avril, une neuvaine de prière à l’intention des détenus. La conférence des évêques de France s’est associée à cette initiative. "Pour les prêtres, religieuses et fidèles laïcs qui ont été enlevés en Haïti. Que le Seigneur leur donne la force de tenir bon dans la foi en gardant toujours l’espoir d’être prochainement libérés", a-t-elle déclaré sur Twitter. De leur côté, les évêques haïtiens ont fait part de leur préoccupation au sujet de la "santé fragile" de deux des religieux, dont le prêtre français. Le père Michel Briand, originaire de Bretagne mais installé à Haïti depuis une trentaine d’année, aurait en effet besoin d'un changement de pansement tous les jours, après avoir été touché par un tir de balles en 2015.