Suite…et fin ? La Cour de cassation a rejeté, ce 14 avril, le pourvoi formé par huit victimes du père Bernard Preynat poursuivant le cardinal Philippe Barbarin pour non dénonciation des agressions sexuelles qu’elles ont subies lorsqu’elles étaient mineures. Condamné par le tribunal correctionnel de Lyon à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs en mars 2019, l’ancien archevêque de Lyon avait finalement été relaxé par la cour d’appel en janvier 2020.
Plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, la Cour de cassation a estimé que l’obligation de dénonciation disparaissait à partir du moment où les victimes, devenues majeures, étaient en mesure de porter plainte. Par ailleurs, la relaxe du cardinal Barbarin ayant été définitivement actée sur le plan pénal en janvier 2020, la procédure entamée devant la cour de cassation n’aurait pu porter que sur les dommages et intérêts.
"J’ai toujours pensé que je n’étais pas coupable de ce dont on m’accusait, à savoir avoir fait obstacle à la justice", confiait à Aleteia le cardinal Barbarin, désormais aumônier des Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Pern, en Bretagne, en octobre 2020. "Bien au contraire, j’ai toujours encouragé les victimes à porter plainte. En revanche, j’ai toujours reconnu mes erreurs. Comme celle, quand on m’a parlé pour la première fois de l’affaire Preynat, de ne pas avoir trop voulu l’entendre."