Lors de l’office du Vendredi saint, également appelé office de la Croix ou office de la Passion, le récit de la Passion du Christ est lu et les fidèles sont invités à s’avancer pour vénérer la croix en la touchant ou en l’embrassant. Mais cette année, au regard du contexte sanitaire, la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements a indiqué que "l’adoration de la croix par le baiser sera limitée au célébrant seulement". Les fidèles pourront néanmoins s’avancer et s’incliner et prendre un court temps de recueillement devant la croix.
Parce que l’Église est pleinement au monde et partage les souffrances de chacun en cette période particulière de pandémie, les évêques et prêtres veilleront également à préparer pour cet office une intention spéciale "pour ceux qui se trouvent dans une situation de désarroi, pour les malades, les défunts".
Les messes étant autorisées dans le respect du couvre-feu, les fidèles sont donc invités à assister à l’office du Vendredi saint qui s’inscrit dans le Triduum pascal. Le récit de la Passion donne la mesure des souffrances endurées par le Christ, qui vont jusqu’à sa mort sur une croix, pour notre salut, le salut de l’humanité. Assister à l’office du Vendredi saint ce n’est pas faire assister passivement à un triste spectacle ou commémorer la mort de quelqu’un. C’est vivre une conversion intérieure, une conversion du cœur. C’est réaliser, comme on peut le lire dans le livre d’Isaïe (Is 53, 4), que "c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé".