Le déroulement du Triduum pascal rappelle que « pas même une larme, pas même une plainte n’est perdue dans le dessein de salut de Dieu », a expliqué le pape François lors de l'audience générale, ce mercredi 31 mars.
L’enseignement du pontife a porté sur le Triduum pascal, « jours centraux de l’année liturgique » qui débutent par le Jeudi Saint, le 1er avril. Il a expliqué l’importance de ces journées qui amènent à la célébration de la résurrection du Christ, le dimanche de Pâques.
Le Jeudi Saint, jour du dernier repas, est le rappel du mémorial sacramentel de Jésus. C’est à cette occasion que « le Christ a remplacé la victime sacrificielle par lui-même », a expliqué le chef de l’Église catholique. En lavant les pieds de ses disciples ce soir-là, le Christ a aussi demandé de se faire « serviteurs les uns des autres ».
Le Vendredi Saint, jour où le Christ meurt sur la croix, est un jour de pénitence pendant lequel le chrétien est appelé à porter dans la prière « les nombreux crucifiés d’aujourd’hui », a souligné l’évêque de Rome. Évoquant les « agneaux immolés » de notre époque, il a notamment cité les « victimes innocentes de guerres, de dictatures, de violences quotidiennes, d’avortements ».
Il n’y a que deux maîtres en ce monde : Dieu et l’argent.
Sortant de ses notes, le pontife a également prié pour ceux qui n’ont « pas d’éducation » et les « personnes qui pour se sentir mieux ont besoin de la drogue, ou bien se suicident ».
Le Samedi Saint, est le « jour du silence », qui précède Pâques, a enfin indiqué le primat d’Italie. Pendant cette période où Dieu ne s’exprime plus, « la vie est dans le sépulcre » et c’est le moment de veiller et d’espérer, sens de la Veillée pascale.
Certains ne parviennent pas à veiller, parce qu’ils sont détournés, a déploré le pontife, notamment par l’argent qui a le pouvoir de « changer la réalité ». « C’est le vrai mystère ; il n’y a que deux maîtres en ce monde : Dieu et l’argent », a-t-il insisté .
Mais le Samedi Saint est aussi le jour de Marie, mère du Christ, qui est en pleurs mais pleine d’espérance et d’amour. Devenue « Mère des croyants » par la croix, son témoignage et son intercession soutiennent ceux pour qui le « poids de la croix devient trop lourd ».