"Nous avions terminé la messe et les gens rentraient chez eux quand cela s'est produit", a déclaré le prêtre sur place, Wilhelmus Tulak. Au moins 14 personnes ont été blessées ce dimanche 28 mars dans un attentat suicide qui a visé la cathédrale du Sacré-Cœur-de-Jésus de Makassar, dans l'est de l'Indonésie, après la messe des Rameaux, célébration qui marque pour les chrétiens le début de la Semaine sainte.
L'explosion, qui s'est produite à 10h30, a provoqué une puissante déflagration. À l'extérieur de la cathédrale, située au sud de l'île de Célèbes, le sol était jonché de corps humains. La police n’a pas donné de précisions sur l’état de santé des blessés. "Nous prions pour toutes les victimes de la violence, en particulier pour celles de l’attentat qui a eu lieu ce matin en Indonésie, devant la cathédrale de Makassar", a confié le pape François en marge de l’Angélus récité dans la basilique Saint-Pierre de Rome ce dimanche.
Selon le porte-parole de la police nationale Argo Yuwono, deux personnes circulaient à moto quand l'explosion s'est produite au portail de la cathédrale. Les assaillants auraient tenté d'entrer dans le périmètre de l'église. Il a affirmé également qu'un paroissien avait tenté d'empêcher l'un des "kamikaze" d'entrer à l'intérieur. La police de la province de Sulawesi du Sud, dont Makassar est la capitale, a indiqué qu'un assaillant, au moins, avait péri mais la police nationale n'a pas confirmé cette information.
Ce n'est pas la première fois que les chrétiens d'Indonésie sont la cible de violents attentats. En mai 2018, une famille de six personnes avait déclenché des bombes contre trois églises de Surabaya tuant plus d’une dizaine de fidèles. Le pape François avait alors condamné ces "graves attaques" et appelé à prier pour les victimes. Composé à plus de 85% de musulmans, l’Indonésie connaît une hausse de l’intolérance religieuse depuis ces dernières années. Les chrétiens représentent 10% de la population (dont 2% sont catholiques).