Alors que l'Espagne vient de légaliser l'euthanasie le 18 mars 2021, le père José María Calderón, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires d'Espagne, a écrit une lettre recueillie par l'agence Fides dans laquelle il souligne le travail impressionnant des missionnaires auprès des personnes en fin de vie. "L'Église, avec ses missionnaires, s'occupe régulièrement et de manière héroïque de nombreuses personnes souffrant de maladies terribles, incurables, mortelles. Elle les soigne avec la tendresse de celui qui a le pouvoir de transmettre à cet homme ou cette femme malade de savoir qu'il est aimé pour lui-même, apprécié, digne. Ces missionnaires nous enseignent que la vie vaut la peine d'être vécue lorsqu'elle se transforme en service, en souci d'autrui, particulièrement auprès de ceux qui en ont le plus besoin et qui sont les plus défavorisés".
Parmi les missionnaires célèbres, on peut citer le père Damien de Veuster qui au XIXe siècle s'est consacré aux lépreux sur l’île de Molokai à Hawaï, au point de contracter lui-même la maladie. Ou encore, plus récemment, mère Teresa qui a fondé les missionnaires de la charité, connues pour leurs actions auprès des mourants. À Calcutta (Inde), où a commencé sa communauté, le mouroir de Kalighat accueille de nombreuses personnes au seuil de la mort.
Le 18 mars, lors de l'approbation de la loi, les évêques espagnols ont lancé un appel afin de promouvoir l'objection de conscience des médecins qui ne souhaitent pas pratiquer d'euthanasie. L’Église d’Espagne n’a cessé de dénoncer ce texte, comparant l’euthanasie à "une forme d’homicide". Le pape François a dénoncé à plusieurs reprises cette pratique, la qualifiant de "crime contre la vie humaine".