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Notre-Dame : le dessin de la future charpente a été validé

CATHEDRALE NOTRE DAME DE PARIS

Des ouvriers travaillent pour enlever l'échafaudage calciné de Notre-Dame, le 24 novembre 2020, à Paris.

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Caroline Becker - publié le 26/03/21
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La commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) a validé le 25 mars le projet de restauration de la charpente de la nef et du chœur présentés par les architectes en chef des monuments historiques.

Chef-d’œuvre à jamais regretté, la charpente en bois de Notre-Dame de Paris faisait la fierté de la cathédrale. Pendant plus de 800 ans elle a soutenu le sanctuaire sans flancher, résistant aux tempêtes et aux intempéries.

Détruite dans l'incendie du 15 avril 2019, elle va être entièrement reconstruite en bois, comme l'a confirmé la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA) en juillet 2020. Depuis cette date, les études sur la charpente vont bon train grâce au travail des trois architectes en chef des monuments historiques (Philippe Villeneuve, mandataire, Rémi Fromont et Pascal Prunet, associés) qui travaillent activement sur le dessin de sa reconstruction depuis plusieurs mois.

Ce jeudi 25 mars, en compagnie du général Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public en charge de la restauration de la cathédrale, ils ont présenté au CNPA les trois approches possibles de restauration, répondant à la demande de la commission d’étudier plusieurs variantes, dans le respect des matériaux d’origine. Le CNPA a ainsi émis un avis favorable sur un dessin proche de celui de la charpente disparue.

Ce projet, qui ne vise pas à réaliser un pur fac-similé de l’ouvrage, sera cependant très fidèle au dessin de la charpente médiévale. Un choix qui s'explique par la qualité exceptionnelle de la charpente disparue : "Cette résistance et cette durabilité s’expliquent par la technique utilisée : les bois de la charpente étaient équarris à la hache. Cette technique permet de respecter le fil du bois. Du coup, le bois ne se déforme pas au séchage et reste plus flexible. Cela rend la charpente plus résistante, car c’est la souplesse qui fait la résistance et non la rigidité", explique Frédéric Epaud à La Croix, chargé de recherches au CNRS et spécialiste des charpentes médiévales, qui défend l'utilisation de cette technique.

De son côté, le général Jean-Louis Georgelin se dit réjouis de cet avis de la Commission nationale : "Nous allons maintenant pouvoir avancer résolument vers les travaux de restauration de la charpente". Si les études avancent bien, la phase de restauration n'a pas encore commencé. Actuellement, l’Établissement public sélectionne les chênes français qui seront utilisés pour la reconstruction de la flèche. Une phase qui a fait naître un grand élan collectif comme en témoignent ces propriétaires de forêts qui ont souhaité participer à la restauration de la cathédrale par le don d'un de leurs chênes. Des témoignages à retrouver ici.




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