La mairie du Ve arrondissement de Lyon a souhaité rendre hommage tout au long du mois de mars aux femmes célèbres de l’arrondissement. Et parmi ces illustres femmes, on retrouve Pauline Jaricot qui a marqué son quartier, sa ville et bien au-delà.
Sœur Janin, sœur Bouvier, Jeanne Garnier mais aussi Pauline Jaricot, toutes ces femmes ont donné leur nom à une rue, un parc ou un établissement public dans le Ve arrondissement de la ville de Lyon. Et tout au long du mois de mars, elles sont à l’honneur avec une exposition de 29 portraits affichés dans le parc de la mairie du Ve arrondissement. L’occasion pour les Lyonnais de (re)découvrir l’histoire de Pauline, cette femme du XIXe siècle, laïque engagée assoiffée de justice, et qui par son action, a encore aujourd’hui un rayonnement dans le monde entier, bien qu’elle n’ait jamais vécu ailleurs qu’à Lyon.
Née dans une famille bourgeoise de soyeux, Pauline Jaricot mène une vie mondaine et festive jusqu’à une bouleversante remise en cause suite à un prêche sur la vanité entendu à l’église saint Nizier de Lyon. “Qu’est ce que la vanité ?”, demande-t-elle au prêtre. “Regardez-vous !”, lui répond celui-ci. Pauline, qui n’a que 17 ans, va alors quitter ses beaux atours avant de pleinement s’engager dans sa ville auprès des malades, des enfants des rues, des prostituées et des prisonniers.
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Elle fait vœu de chasteté et va consacrer sa vie à Dieu. Une femme de son temps, laïque dynamique, équilibrée, joyeuse et humble, qui connait aujourd’hui un rayonnement dans le monde entier, et pourrait être mieux connu encore par les Lyonnais eux-mêmes, chrétiens ou pas, tant son message en plus d’être universel, reste moderne et actuel.
Je n’ai été que l’allumette qui allume le feu.
Un message de solidarité et d’aide aux plus pauvres mais aussi un message de chrétienne engagée, car si elle a conscience des inégalités qui se développent avec les sociétés industrielles, elle prie également pour lutter contre la déchristianisation de ces sociétés modernes. Fondatrice de l’Œuvre de la Propagation de la Foi (la plus ancienne et la plus importante des œuvres missionnaires du Saint-Siège) et de l’Œuvre du Rosaire Vivant, c’est dans le cinquième arrondissement de Lyon qu’elle passera une partie de sa vie, dans une maison achetée montée saint Barthélemy, qu’elle nomme “Maison de Lorette“. Elle y mourra en 1862, dans la misère et l’indifférence générale, avec ces mots prémonitoires “Je n’ai été que l’allumette qui allume le feu”. Cette femme laïque, engagée, au service des autres, et précurseur de la doctrine sociale de l’Eglise, est aujourd’hui reconnue dans sa ville, mais aussi dans l’Eglise. En octobre 2020, le Pape François a annoncé sa prochaine béatification.
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