Alors que la pandémie de Covid-19 rappelle à chaque société l’attention qu’elle doit porter aux plus fragiles, l’euthanasie fait son entrée en Espagne qui devient le quatrième pays européen à la légaliser. Le parlement espagnol a définitivement approuvé l’euthanasie, à 202 voix contre 141, ce jeudi 18 mars. Le texte prévoit que toute personne ayant « une maladie grave et incurable » ou des douleurs « chroniques le plaçant dans une situation d’incapacité » puisse demander l’aide du corps médical pour mourir.
Le médecin, s’il estime que certains critères ne sont pas remplis (personne non consciente, pressions extérieures…), pourra rejeter la demande. Il conserve – en tout cas pour le moment – son « objection de conscience ». L’accord d’un autre médecin ainsi que d’une commission d’évaluation sera également nécessaire.
Alors que l’Eglise d’Espagne n’a cessé de dénoncer ce texte comparant volontiers l’euthanasie à « une forme d’homicide », le pape François a dénoncé à plusieurs reprises cette pratique la qualifiant d’un « crime contre la vie humaine ». « L’euthanasie et le suicide assisté sont un échec pour tous », a également déclaré le souverain pontife. « Nous sommes appelés à ne jamais abandonner ceux qui souffrent, il ne faut pas abandonner, mais prendre soin et aimer pour redonner l’espérance ».