Les cultes auront finalement réussi à faire entendre leurs voix et faire comprendre l’importance de maintenir une vie sacramentelle dans les épreuves. Face à l’accélération de l’épidémie dans seize départements – ceux de l’Ile-de-France, des Hauts-de-France ainsi que l’Eure, la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes – le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce jeudi 18 mars de nouvelles restrictions sanitaires pour au moins quatre semaines. Une durée qui couvre la Semaine sainte et Pâques. Interdiction des déplacements inter-régionaux, fermeture des commerces non-essentiels, déplacements autorisés dans une limite de 10 kilomètres...
Les règles s’appliquant aux lieux de culte resteront inchangées.
Mais à la différence des précédents confinements qui s’étaient traduits par une suspension des messes publiques – et une longue bataille juridique pour les autoriser à nouveau – les cultes ne sont cette fois-ci pas concernés. "Les règles s’appliquant aux lieux de culte resteront inchangées", a assuré Jean Castex. Les fidèles pourront donc bien se rendre aux offices à condition d'avoir une attestation de déplacement, disponible en ligne. Ils devront y cocher la case 11 prévoyant la participation à des rassemblements autorisés dont les déplacements à destination ou en provenance d’un lieu de culte.
L’Église catholique a dès le premier déconfinement en juin dernier mis en place un protocole sanitaire strict qui a depuis été largement renforcé : port du masque obligatoire, gel hydro-alcoolique à l’entrée, une distance minimale de deux emplacements laissée entre ceux occupés par chaque personne ou groupe de personnes partageant le même domicile, une rangée sur deux laissée inoccupée…
Concernant l'organisation de la Semaine sainte, le couvre-feu - qui a été reculé à 19h - étant déjà en vigueur depuis le 14 janvier, les diocèses et les paroisses se sont d'ores et déjà organisés en avançant les horaires des offices.