Avec le carême reviennent chaque année de sempiternelles questions pragmatiques : quand suis-je invité à jeûner ? Suis-je abstenu de me priver de bonnes choses le dimanche ? Et qu'en est-il des jours de fête ? En 2021, la solennité de la Saint-Joseph tombe un vendredi de carême. Or, selon le Code de Droit canonique, "les jours et temps de pénitence pour l’Église tout entière sont chaque vendredi de toute l’année et le temps du carême" (Can. 1250).
Donc si j'ai choisi de me priver d'alcool ou de chocolat, cela vaut-il aussi ce jour-là ? La réponse de l'Église est on ne peut plus claire : "L'abstinence de viande ou d'une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l'année, à moins qu'il ne tombe l'un des jours marqués comme solennité" (Can. 1251).
La Saint-Joseph est justement une "solennité", soit l'ordre le plus élevé des fêtes liturgiques, ce qui signifie que les catholiques doivent l'observer comme un dimanche. En d'autres termes, tout type de jeûne, qu'il soit de chocolat, de cinéma ou de vin, est temporairement levé ce jour-là. Vous pouvez donc vous (re)lâcher et profiter de ce jour qui vous est donné, mais si vous le faites, ne tombez pas dans l'excès et restez dans "l'esprit de la loi", c'est-à-dire en célébrant la vie de saint Joseph et en vous inspirant de son exemple.