“Encore une fois, c’est avec beaucoup de tristesse que je sens l’urgence d’évoquer la dramatique situation en Birmanie où tant de personnes, surtout des jeunes, sont en train de perdre la vie pour offrir de l’espérance à leur pays”, s’est désolé le pape François à l’issue de l’audience générale, ce mercredi 17 mars.“Moi aussi, je me mets à genoux sur les routes de Birmanie et je dis : que cesse la violence ! Moi aussi j’étends mes bras et je dis : que prévale le dialogue”, a affirmé le pape François ce mercredi 17 mars, assurant que le “sang ne résout rien”.
Par cette déclaration très forte, le successeur de Pierre se fait le disciple d’une religieuse birmane. Le 28 février dernier, sœur Ann Roza Nu Tawng s’est agenouillée devant un contingent militaires birmans dans la ville de Myitkyina, au nord du pays. Renouvelant ce geste à plusieurs reprises, elle est devenue un symbole de la résistance pacifique face à la junte militaire qui s’est emparée du pouvoir le 1er février dernier.
C’est la troisième fois que le pontife appelle les protagonistes de la guerre civile birmane à renoncer à la voie des armes. Le 7 février, lors de l’Angelus, il a encouragé la nation pluriethnique du sud-ouest asiatique à rechercher “la stabilité pour une cohabitation harmonieuse démocratique”. Le 3 mars, lors de l’audience générale, il en avait appelé à l’intervention de la communauté internationale “afin que les aspirations du peuple de Birmanie ne soient pas étouffées par la violence”. Le chef de l’Église catholique s’est aussi rendu en Birmanie en 2017.
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