Formant aux métiers de l’éducation, le centre Lapparent, lancé en mars 2017 par le patronage du Bon Conseil (Paris), a su trouver sa place grâce à des formations intégrant toutes les dimensions de l’éducation.“Révéler des éducateurs visionnaires.” Le programme affiché par le centre Lapparent est ambitieux. Créée en mars 2017 par le patronage du Bon Conseil (Paris) afin de former aux métiers de l’éducation, cette structure propose depuis bientôt quatre ans des formations allant de l’atelier d’une journée “stop aux crises” à celle du brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) et brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) toutes deux sanctionnées d’un diplôme national qui permet de pouvoir encadrer un groupe de jeunes en passant par d’autres formations à destination des enseignants telles que la gestion mentale et la prise de parole en public. Au total, une trentaine de formations théoriques et pratiques sont proposée pour les parents, professeurs ou encore responsables de patronage.
“Beaucoup de responsables de patronage de toute la France venaient nous rendre visite au Bon Conseil pour avoir des conseils pour créer leur patronage”, détaille auprès d’Aleteia Lise-Marie Bonhomme, la directrice du centre. “C’est en partie pour cette raison que nous avons décidé de créer le centre Lapparent. Nous avons formalisé et théorisé nos savoir-faire éducatifs et nous avons vu que cela correspondait”.
Pari réussi ? “Le centre Lapparent a été une fenêtre ouverte dans ma vie”, confie volontiers Natalia Bléhaut. Mère de onze enfants, elle a très vite arrêté de travailler pour les éduquer. “J’avais une intuition éducative très forte qui me guidait dans mon désir d’éducation, une idée précise de ce qui était important et de ce qui l’était moins”, assure la mère de famille, habitante du Val d’Oise. “Mais je n’avais pas les outils alors pour certains aspects je pataugeais”. C’est une amie qui lui parle en premier du centre Lapparent où elle décide de s’inscrire pour passer son BAFA. “J’ai tout de suite été frappée par le fait que toutes mes intuitions éducatives, que sans doute nous parents avons tous, pouvaient être aussi structurées et réfléchies”, reprend-t-elle.
Les éducateurs sont capables de faire revivre l’espérance chez nos jeunes.
Une qualité que souligne également volontiers le père Francisco Borja, qui vient de lancer un patronage dans le XVe arrondissement. C’est parce qu’il connaissait le Bon Conseil – où il avait passé son BAFA – qu’il a entendu parler de la création du centre Lapparent. “J’ai été ordonné en juin 2017, soit l’année de création du centre”, indique-t-il. Il suit une première formation en janvier 2020 sur deux jours pour “créer et dynamiser son patronage”. “C’était vraiment une formation de fond qui répond à de nombreuses questions : comment créer un bon patronage ? Comment aménager les lieux ? Comment créer une œuvre d’éducation au sein d’une paroisse etc”, se souvient le prêtre. “Ils ont une très grande expérience de l’éducation ! Je garde le souvenir de deux journées extrêmement motivantes qui nous ont permis de comprendre l’énorme et passionnant chantier qu’est celui de l’éducation”. Et l’inverse est tout aussi vrai. “Nous avons aussi souhaité donner la parole à tous ces adultes qui ont des choses à transmettre en matière d’espérance”, souligne de son côté Lise-Marie Bonhomme. “Ils sont capables de faire revivre l’espérance chez nos jeunes”. Désormais en formation au centre Lapparent pour son BAFD, le père Francisco vient de créer un patronage rattaché à sa paroisse, Notre-Dame de l’Arche d’Alliance. “Si nos paroisses ne proposent aux jeunes que du catéchisme et une formation aux sacrements, cela devient très compliqué de les garder. Le patronage leur permet de s’approprier la paroisse comme une deuxième maison”.
Ancien éducateur et directeur d’un patronage à Marseille, Adrien Lhermitte, désormais conseiller principal d’éducation (CPE) au collège Saint-Joseph-Timon-David d’Aix-en-Provence, s’est également formé à l’école du centre Lapparent. Après une formation à la journée consacrée aux jeux de patronage, il suit en novembre 2019 le cursus du BAFD. “Ce qui est dit et enseigné est également vécu sur place, au sein du patronage du Bon Conseil”, détaille-t-il. “On passe facilement de la parole aux actes”. Ce qui l’a particulièrement touché ? “On nous apprend à éduquer le jeune entièrement, dans sa globalité, à éduquer à travers des petits gestes de tous les jours”.
Tout au long de sa formation, Adrien Lhermitte a été frappé par cette attention portée à la transversalité entre le jeu et la prière au service de l’éducation. Un aspect qui a également porté le père Francisco Borja lors de sa session. “La formation est payante mais il y a beaucoup de gratuité dans la manière dont on nous enseigne. Les formateurs du centre Lapparent se donnent énormément. Or quand on est dans l’éducation nous devons vivre de la gratuité sinon nous n’éduquons pas”. “Le Bon Conseil, dont dépend le centre Lapparent, est une grande maison avec plein d’activités et quand on y arrive avec son petit projet on se sent bien humble”, continue Natalia Bléhaut. “Mais il n’y a aucun jugement, nous sommes formés afin que chacun puisse repartir pour faire ce qu’il a à faire là où il est.”
En partenariat avec
Pour en savoir plus : Le centre Lapparent propose un cycle de conférences d’avril à juin avec différents intervenants tels que le général de Villiers, Martin Steffens et le père Pascal Ide.