Le chrétien ne doit pas s’arrêter à la “béatitude” de sa rencontre avec le Christ car il s’agit alors de “paresse spirituelle”, a mis en garde le pape François lors de l’Angélus prononcé au Vatican le 28 février 2021.
“Prier, cela ne signifie pas échapper aux labeurs de la vie”, a prévenu le pape François lors de l’Angélus de ce dimanche 28 février prononcé depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican devant un millier de Romains et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre par un temps radieux. Le chrétien ne doit pas s’arrêter à la “béatitude” de sa rencontre avec le Christ car il s’agit alors de “paresse spirituelle”, a-t-il insisté, mettant en garde contre ces situations où “nous sommes bien, avec nos prières et nos liturgies, et cela nous suffit”.
À l’occasion de ce deuxième dimanche de carême, il a commenté l’illumination vécue dans les Évangiles par les apôtres qui ont été témoins, sur la montagne, de l’épisode de la Transfiguration du Christ. En haut de la montagne, après avoir observé la splendeur de Jésus, les disciples n’en restent pas à la “béatitude de cette rencontre”, a expliqué le pontife. Le Christ, au contraire, les “ramène dans la vallée”, car il met en garde contre cette “paresse spirituelle” qui consiste à garder la lumière reçue au lieu de la transmettre.
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Dans sa vie personnelle, familiale ou sociale, l’homme peut traverser “des moments d’obscurité” et en venir à craindre “qu’il n’y ait pas d’issue”. C’est par exemple le cas face aux “grandes énigmes comme la maladie, la douleur innocente ou le mystère de la mort”. Pour les surmonter, il peut “contempler la beauté du Ressuscité”, mais ne doit pas pour “oublier la réalité”. “Allumer de petites lumières dans le cœur des gens, être de petites lampes de l’Évangile qui apportent un peu d’amour et d’espoir : telle est la mission du chrétien”, a expliqué le souverain pontife.
Appel à la libération des 317 otages du Nigeria
Le souverain pontife a profité de l’Angelus pour unir sa voix à celle des évêques du Nigeria et “condamner le vil enlèvement de 317 jeunes filles”. Après avoir demandé leur libération, le pontife a demandé son aide à la Vierge et entonné spontanément un “Je vous salue Marie“.
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Le 26 février, 317 écolières ont été enlevées par des bandits dans l’état de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria. Cette région est depuis plusieurs années agitée par de nombreux enlèvements de ce genre pour obtenir des rançons. Ils ont été perpétrés par des groupes séparatistes, des groupes islamistes ou encore de simples bandes armées. Le Pape a exprimé sa proximité aux victimes et à leurs familles et les a assurées de sa prière.