C’est la belle histoire de famille d’une mère artiste et de son fils qui ont fondé ensemble en 2014 une maison de création de médailles de baptême dans le plus grand respect de cette tradition artisanale. Un art qui conjugue le savoir-faire de trois métiers rares : celui de l’artiste médailleur, du graveur et de l’artisan bijoutier qui frappe les médailles. Un processus de création exigeant dans lequel Anne Kirkpatrick excelle. Cette ancienne institutrice est devenue sculpteur puis artiste médailleur. Secondée par son fils Bruce, elle crée des médailles de baptême uniques, de véritables petites œuvres d’art pleines de grâce et de douceur.
Issue d’une famille où l’expression artistique est une seconde nature, Anne se lance dans la sculpture après avoir été institutrice pendant dix ans en classes maternelles. En 1996, elle a l’opportunité de créer une Vierge pour la place de Rozès, son village dans le Gers. Un pari réussi qui l’amène à se spécialiser dans la sculpture de statues monumentales. Elle réalise notamment des œuvres religieuses visibles à Lourdes comme à Paris et même jusqu’au Liban. En 2004, elle décide de se lancer dans la création des médailles de baptême, au sein d'un marché où les nouveautés sont rarissimes ces dernières décennies. "Il y a eu un véritable déclin des médailles de baptême dans les années 60-70. Finalement il a fallu un saut de deux générations pour reprendre le savoir-faire des excellents sculpteurs de médailles du début du XXème siècle", constate Anne.
Quant à son fils, Bruce, informaticien à la trentaine à peine entamée, il monte des entreprises dans différents domaines du web. Un jour, admirant les créations originales de sa mère, il se dit qu’après tout, elle pourrait lancer sa propre signature. Il la motive et lui apporte tout le soutien logistique nécessaire. « En quatre ans, nous avons réussi à monter notre atelier avec du matériel d’occasion dont certaines machines ont plus de 100 ans », explique Bruce. La maison de médailles de baptême Anne.K est née. Mais Bruce ne va pas s’arrêter là. Pour soutenir sa mère et développer leur petite entreprise, il décide de se former lui-même à la gravure, c’est-à-dire au travail de transformation des œuvres d’Anne en matrices d’acier à la taille de la médaille.
Un processus de création exigeant
En effet, les médailles Anne.K suivent de nombreuses étapes de création, de l’inspiration initiale de l’artiste jusqu’à la frappe finale de la médaille. Chaque modèle imaginé par Anne est unique. Le procédé est toujours le même : elle utilise comme support un disque de plâtre plat de 20cm de diamètre, sur lequel elle monte les reliefs en pâte à modeler. L’exercice est complexe, car le relief, bien qu’aplati, doit être parfait sous tous les angles et conserver des proportions justes. « Quand je travaille la pâte à modeler, j’aime lui donner une forme comme pour attirer ma pensée vers mes mains. Si la courbe d’un visage m’émeut, je sens qu’il faut la respecter. Lorsque le visage est enfin là, c’est comme si je le reconnaissais », confie-t-elle. Voilà ce qui motive Anne pour qui « l’art, quel qu’il soit, est quelque chose de transcendant ». Pour elle, « une médaille religieuse est vivante, elle raconte une histoire » que ce soit une vierge appelée Douceur Infinie ou un ange comme l’Ange Ezéchiel ».
Une médaille religieuse est vivante, elle raconte une histoire, que ce soit une vierge appelée « Douceur Infinie » ou un ange comme « l’Ange Ezéchiel ».
Après l’étape de la plastiline (pâte à modeler), qui nécessite plusieurs mois de travail, vient
celle du moulage en plâtre. Il lui faudra encore de nombreuses heures pour retravailler
minutieusement les angles et les reliefs de chacune de ses créations. C’est alors à Bruce de
continuer. A partir du modèle en plâtre fourni par sa mère, il le transforme en moule définitif
de résine très dure. Ce moule va passer dans le tour à réduire pour en obtenir une matrice
d’acier au diamètre final de la médaille. Cette matrice sert, ensuite à frapper les médailles
pour leur donner leur forme définitive. Toute les médailles sont corrigées à la main et
bénéficient donc d’une finition irréprochable digne de la haute joaillerie. Plus d’une vingtaine
de contrôles « qualité » poussés sont effectués tout au long de la fabrication ! Pour ajouter à
l’élégance de ce bijou les anneaux et bélières sont entièrement fabriqués et soudés à la main.
La Maison Anne.K a donc le rare privilège de pouvoir maîtriser toutes les étapes, depuis la
création sculptée en passant par la fabrication des médailles, jusqu’à leur vente.
En recherche constante d’anciens savoir-faire, la Maison Anne.K vient de sortir sa nouvelle
collection de médailles en nacre 100% fabriquées au sein de l’entreprise. A partir d’une
plaque de nacre soigneusement sélectionnée, des jetons sont découpés. Le motif est gravé au
tour à réduire pendant plus de 4 heures. Une technique longue mais avec un résultat d’une
finesse inouïe ! Le cerclage d’or est quant à lui, fait à la main afin de s’ajuster parfaitement au
jeton de nacre.
Une qualité d’excellence 100% française
Chaque médaille est frappée en suivant le même procédé qu’une pièce de monnaie ! En effet, il reste très peu de médailleurs capables à la fois de créer et de fabriquer leurs modèles. Anne.K a fait le choix de proposer des médailles plus épaisses que la moyenne, afin de leur apporter une qualité supérieure et une solidité à toute épreuve. Si Anne.K accompagne ses clients dans le temps, en assurant le suivi et la réparation de toutes ses médailles, les prix sont comparables aux productions industrielles. Acheter une médaille de baptême chez Anne.K, c’est du sur-mesure avec plusieurs nouveaux modèles par an. Un travail de création fructueux qui surprend la créatrice elle-même : « C’est quelque chose qui m’échappe, mais ce qui est important pour moi, c’est le regard des autres et peut être un début de chemin qui relie celui qui regarde vers Dieu », confie Anne Kirkpatrick pour qui l’art et la foi restent « indissociables ».
[EN IMAGES] Tous les secrets de la fabrication d’une médaille Anne.K :
En partenariat avec Anne K