“Toute limitation de l’exercice des droits de l’homme au nom de la protection de la santé publique doit découler d’une situation de stricte nécessité”, a rappelé Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État, dans une vidéo relayée par Vatican News, ce mardi le 23 février.Depuis maintenant un an, la pandémie a “des conséquences sur tous les aspects de notre vie”, a constaté Mgr Paul Richard Gallagher ce mardi 23 février, à l’occasion de la 46ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève (Suisse). Tuant de nombreuses personnes, elle a remis en question “nos systèmes sanitaires et économiques”, a-t-il regretté, mais également “notre engagement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme universels”.
Les droits de l’homme sont parfois bafoués
“Nous devons redécouvrir le fondement des droits de l’homme afin de les mettre en œuvre de manière authentique”, a plaidé le prélat britannique en rappelant que la Déclaration universelle des droits de l’Homme reconnaissait la dignité inhérente de chaque membre de la “famille humaine”. Il a ainsi déploré que certaines mesures imposées par les autorités portent atteinte à ces droits pourtant fondamentaux. “Toute limitation de l’exercice des droits de l’homme au nom de la protection de la santé publique doit découler d’une situation de stricte nécessité”, a-t-il averti.
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Selon lui, les droits des personnes vulnérables – “comme les personnes âgées, les migrants, les réfugiés, les populations autochtones, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et les enfants” – sont parfois bafoués en raison de la crise actuelle. C’est pourquoi ces restrictions « doivent être proportionnelles à la situation, appliquées de manière non-discriminatoire et utilisées uniquement lorsqu’aucun autre moyen n’est disponible », a-t-il invité.
L’érosion de la liberté religieuse
Mgr Gallagher en encore souligné “l’urgence de protéger le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion”, mis à mal durant cette pandémie. “La réponse mondiale à la pandémie de Covid-19 révèle que cette solide compréhension de la liberté religieuse est en train de s’éroder”, a-t-il mis en garde. Appelant les responsables religieux à œuvrer pour la fraternité humaine dans le sillage de Fratelli tutti, il a enfin plaidé pour un retour au multilatéralisme “comme l’expression d’un sens renouvelé de la responsabilité mondiale”.
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