L’histoire d’amour mouvementée de Psyché, ravissante mortelle, et Éros (Cupidon), dieu de l’amour, racontée par Apulée dans ses Métamorphoses, montre combien l’amour suppose la confiance. Confiance qui prend sa source dans le respect de la part de mystère que recèle chaque être.
Psyché et Éros, un conte mythologique avec une happy end. Après avoir traversé de multiples épreuves, Éros et Psyché, le jeune dieu et la belle mortelle, font leur entrée dans l’Olympe et s’unissent dans « le splendide appareil des noces ». Une union qui a bien failli ne jamais voir le jour à cause de la trop grande curiosité de Psyché. En effet, Éros, ce « mystérieux époux » qui la rejoint chaque nuit, lui avait demandé une seule faveur, celle de ne jamais chercher à voir son visage. « Cette curiosité sacrilège la précipiterait du faîte du bonheur dans un abîme de calamités, et la priverait à jamais de ses embrassements », raconte Apulée. Cependant, une nuit, poussée par ses sœurs, Psyché avance une lampe pour voir à quoi ressemble son amant. Mais une goutte d’huile bouillante s’échappe et tombe sur l’épaule d’Éros endormi. « Le dieu brûlé se réveille en sursaut. Il voit le secret trahi, la foi violée, et, sans dire un seul mot, il va fuir à tire d’aile les regards et les embrassements de son épouse infortunée. »
Un passage qui éclaire un aspect délicat de la relation amoureuse. Jusqu’où peut-on aller dans la connaissance de l’autre ? Est-on prêt à consentir au mystère de l’autre ? Quelle est la juste distance ? « Psyché a voulu faire la lumière, explique Christophe de Vareilles, coach et conteur, mais en cherchant à tout savoir sur l’autre, la confiance a été trahie, elle l’a fait fuir ». Une invitation, donc, à respecter la liberté de l’autre, son jardin secret, sa part de mystère.
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Trouver cette juste distance entre le désir de tout savoir et l’indifférence est un exercice qui concerne aussi bien une relation à ses débuts qu’une relation mature. Consentir à la part de mystère de l’autre, c’est aussi laisser l’autre être lui-même, renoncer à se montrer possessif, être à l’écoute de ses désirs. Cela suppose de prendre un risque, d’accepter de ne pas tout maîtriser. Une vraie rencontre est à ce prix. La découverte de l’autre demande du temps, de la patience, et, pour Sandrine Chanfreau, coach et conteuse également, beaucoup de communication. C’est par le dialogue que naît le consentement, la possibilité d’en savoir plus sur l’autre. Autant de réflexions que Christophe de Vareilles et Sandrine Chanfreau développeront lors d’une visio-rencontre organisée par Theotokos le dimanche 14 février, soir de la Saint-Valentin, de 18h30 à 20h, autour du thème “Cupidon, l’art de la paix avec les flèches”.
En partenariat avec Theotokos