Après plusieurs mois de procédure, il a finalement été décidé que le calvaire de Plorec-sur-Arguenon (Côtes d’Armor), jugé “illicite” par le tribunal administratif de Rennes, soit vendue à une association afin d’éviter qu’il ne soit démonté.Dénouement heureux pour le calvaire de Plorec-sur-Arguenon (Côtes d’Armor). Condamné par le tribunal administratif de Rennes à être démonté, il pourra finalement rester là où il était, le terrain devant être vendu à une association. L’histoire remonte à 2017. Cette année-là, l’Association pour la Conservation du Patrimoine de Plorec-sur-Arguenon décide de restaurer le calvaire. Après avoir sollicité toutes les autorisations nécessaires, elle s’attèle à la tâche. Grande joie quelques mois plus tard, en octobre 2018, lors de l’inauguration : deux petits calvaires ont rejoint le plus grand dont le socle a été admirablement restauré. Un petit jardin clôturé vient délicatement parachever l’ensemble. Le maire tout comme les habitants sont ravis, la réalisation contribuant à l’embellissement du lieu.
Mais c’était avant que la fédération départementale de la Libre Pensée n’intervienne. Prévenue par un habitant de la commune, cette dernière décide de saisir la justice. Le calvaire étant situé sur un terrain départemental, la loi de 1905 interdit de bâtir des édifices ou emblèmes religieux sur le domaine public. En effet, si le calvaire avait été initialement construit sur un terrain privé, ce dernier avait par la suite été acquis par le département, les collectivités ayant préempté des surfaces pour aménager les routes. Le 18 novembre dernier, le tribunal administratif de Rennes donne donc raison à l’association et condamne le département des Côtes d’Armor à démonter le calvaire d’ici trois mois, c’est-à-dire d’ici le 5 février 2021.
Lire aussi :
Isère : une statue de la Vierge n’a plus droit de séjour dans l’école du village
Prenant acte de cette décision, le conseil département a cherché une solution pour apaiser les choses et trouver un consensus. Et elle l’a trouvé : après plusieurs semaines de réflexion, il a finalement été décidé de vendre la parcelle accueillant le calvaire à l’association pour la conservation du patrimoine religieux communal qui s’était occupée de la restauration.