La 18ème édition du Safer Internet Day (Journée internationale de prévention pour un Internet plus sûr) ce mardi 9 février s’inscrit cette année dans un contexte particulier : avec les confinements, enfants et adolescents ont été fortement exposés aux violences en ligne.Les violences en ligne visant les mineurs ont bondi de 57% en 2020, alertait le 19 janvier 2021 l’association e-Enfance, association gérant une plateforme d’écoute dédiée à ces phénomènes. « Les chiffres enregistrés cette année sur notre plateforme Net Ecoute témoignent de la violence présente dans la sphère numérique ; une violence exacerbée avec la pandémie et les confinements successifs qui touche particulièrement les jeunes », soulignait Justine Atlan, Directrice générale de l’association. « La mobilisation est urgente pour renforcer la protection de nos enfants. Lorsque l’on est, comme nous, en première ligne, les témoignages directs des victimes de cyberviolences imposent de réagir, d’informer et d’anticiper encore davantage. »
Lire aussi :
Crypto-porno, « ficha », sextorsion… Le nouveau visage du cyberharcèlement en confinement
Une augmentation liée à l’explosion de deux phénomènes majeurs : le chantage à la webcam et le revenge porn, concernant principalement les jeunes de 15-17 ans. À l’heure où la pandémie de Covid-19 accentue le temps passé en ligne, il s’agit d’être particulièrement vigilants concernant les usages d’internet, de continuer à veiller, éduquer aux bonnes pratiques, dialoguer… « En quelques années seulement, la parentalité s’est faite surprendre et a un métro de retard dans la gestion des outils numériques à la maison. Parents, il y a urgence à aller à la rencontre du monde virtuel dans lequel évoluent vos enfants », exhorte Stéphane Blocquaux, docteur en sciences de l’information et de la communication et auteur du récent ouvrage Le biberon numérique (Artege). Il y propose une véritable formation au virtuel, pour prendre la mesure de ce que vivent ces générations « biberonnées à la connectivité permanente ». « Vous incarnez la meilleure médiation qui soit, insiste-t-il, pour tenter de faire que les outils et les univers connectés servent à développer chez vos enfants les meilleures compétences nécessaires à la construction de leur avenir personnel et professionnel. Tout en veillant soigneusement à préserver, le plus longtemps possible, un des biens les plus précieux au monde : le temps de l’enfance ».
Lire aussi :
Éducation : le défi sans précédent des parents du XXIe siècle