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Avec le Vendée Globe, LinkedOut a le vent en poupe

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 27/01/21
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Les premiers skippers de la neuvième édition du Vendée Globe sont attendus dans la nuit de mercredi à jeudi aux Sables-d’Olonne (Vendée). Parmi eux, Thomas Ruyant dont le bateau portait les couleurs de LinkedOut, un programme qui s’adresse aux exclus de l’emploi, grâce à un précieux parrainage.Vendée Globe, chapitre final. Les premiers skippers sont attendus aux Sables-d’Olonne (Vendée) dans la nuit de mercredi à jeudi. Dans ce tour du monde en solitaire et sans escale aux allures de régate, Thomas Ruyant espère accrocher le podium. Mais à la différence de ses concurrents, le navigateur de 39 ans court sur un monocoque dont le nom n’est pas celui d’une entreprise qui le sponsorise mais de LinkedOut, un programme qui s’adresse aux exclus de l’emploi. Le fruit d’une belle rencontre entre le skipper dunkerquois, le projet LinkedOut et Alexandre Fayeulle, le PDG d’Advens, une entreprise de cybersécurité. Ce dernier a eu “un double coup de cœur” pour Thomas Ruyant et pour la course nautique, ainsi qu’il le confie à Aleteia : “Cela m’a permis de m’engager au côté de Thomas. Je voulais exploiter la puissance médiatique d’un événement comme le Vendée Globe pour générer de l’impact social, assure-t-il. Thomas était très favorable à tout cela. Nous voulions pérenniser ce projet et si possible lui donner du sens”.

Une collaboration vertueuse

En octobre 2019, il découvre le programme LinkedOut. “J’ai trouvé le concept génial. En tant qu’entrepreneur, je souhaitais que la performance économique et financière d’Advens puisse avoir des retombées sociétales en utilisant le levier du sport. C’est extrêmement vertueux. Cela apporte beaucoup plus de valeur à notre projet d’entreprise. Nous mettons notre compétence au service du bien commun et nous sommes utiles”.

Le sport est un outil qui permet un formidable impact. Les entreprises et le grand public suivent le Vendée Globe. Il y avait donc un énorme retentissement potentiel.

“Nous avons recherché cette collaboration. Nous avions la volonté à la fois de participer à un Vendée Globe et d’identifier le bon partenaire”, indique pour sa part Jean-Marc Potdevin, fondateur d’Entourage, l’association à l’origine de LinkedOut. “Le sport est un outil qui permet un formidable impact. Les entreprises et le grand public suivent le Vendée Globe : il y avait donc un énorme retentissement potentiel. Alexandre Fayeulle a eu un véritable coup de foudre pour le projet LinkedOut et il y a vraiment eu une adhésion de son équipe. Assez naturellement, il a eu ce geste assez incroyable de nous donner du naming ». Autre point important : il fallait que le navigateur soit à l’aise avec le projet LinkedOut. Le comité de la rue, qui rassemble une dizaine de personnes actuellement ou anciennement SDF qui participent à la stratégie de l’association, l’a donc rencontré. “Nous nous sommes rendu compte que c’était quelqu’un de très humain, très simple, très humble. Nous trouvions qu’il nous correspondait vraiment bien”, souligne Jean-Marc Potdevin,.



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Cette collaboration inédite porte de nombreux fruits. Alexandre Fayeulle a été personnellement touché par le parcours de Laïth, candidat LinkedOut. Cet Algérien de 21 ans, passé de foyer en foyer, s’est retrouvé à la rue à plusieurs reprises et travaille aujourd’hui comme standardiste. “Laïth a eu un parcours extraordinaire ; c’est quelqu’un d’une richesse incroyable”, témoigne-t-il. Aujourd’hui, une quinzaine de collaborateurs de chez Advens guident individuellement des personnes comme Laïth vers l’emploi. “L’engagement des collaborateurs crée une dynamique dans l’entreprise”, soutient Alexandre Fayeulle.

37 candidats ont trouvé un emploi

La compétition touche à sa fin mais le résultat pour LinkedOut est extrêmement positif. “Les CV se partagent beaucoup sur les réseaux, nous avons reçu plus de 170 offres d’emploi dont 50% sont qualifiés. Le grand public et les entreprises jouent le jeu. L’incidence est énorme en notoriété et cette image nous facilite la vie avec les entreprises et les partenaires”, poursuit Jean-Marc Potdevin. “C’est un énorme accélérateur. Cela nous a instantanément propulsés et cela a un effet phénoménal sur la motivation des candidats qui se disent : “Il y a une équipe qui m’entoure et je vais m’en sortir””. Et malgré la période qui n’est guère favorable à l’embauche, 37 d’entre eux ont d’ores et déjà trouvé un poste quand à peu près autant sont sur le point d’être recrutés.

« Le Vendée Globe, c’est un tremplin, un point de départ, cela nous donne une visibilité, un coup de boost », insiste-t-il. Leur objectif à présent : permettre à 500 personnes de trouver un emploi d’ici trois ans grâce à l’aide de chacun. “Tout le monde peut agir de façon extrêmement simple. Nous croyons beaucoup dans la force du collectif”.



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