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Partir en mission en Inde, la formidable aventure de la famille Callens

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 24/01/21
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Au cours de l'été 2018, Hortense et Olivier Callens sont partis avec leurs sept enfants pour une mission de deux mois en Inde, à la découverte de l'Église universelle.

Au cours de l’été 2018, Hortense et Olivier Callens sont partis avec leurs sept enfants pour une mission de deux mois en Inde, à la découverte de l’Église universelle.

Il était une fois… un père et une mère de famille et leurs sept enfants partis en mission en Inde pendant leurs vacances d’été. C’est l’histoire d’Hortense et Olivier Callens, d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), partis avec leur tribu au cours de l’été 2018. La genèse de ce projet remonte plusieurs années auparavant. Étudiante, Hortense s’envole quatre mois à Calcutta en mission auprès des sœurs de mère Teresa. “Cela a été une expérience fondatrice qui m’a ensuite servie de boussole toute ma vie”, raconte-t-elle. Jeune mariée, elle rêve de pouvoir emmener un jour toute sa famille là-bas. Elle partage ce désir avec son mari Olivier. Les naissances des enfants s’enchaînent mais le désir ne s’éteint pas et revient quelque temps avant le bac de leur aîné aujourd’hui âgé de 19 ans.

“Nous nous sentions tous investis d’une mission”

De fil en aiguille et de rencontre en rencontre, leur périple indien se prépare et les voilà dans l’Himalaya auprès du Padre Federico, un prêtre argentin qui évangélise les tribus qui n’ont jamais entendu parler du Christ. Ils l’accompagnent pour le catéchisme, organisent des jeux et l’aident à mettre en place un patronage. Le prêtre les fait monter tous les neuf dans son 4×4 et ils vont à la rencontre de villageois isolés, sillonnant aux côtés du missionnaire des hameaux à tel point isolés qu’ils ne sont accessibles qu’à pied. Chacun a sa place : les plus jeunes distribuent des médailles miraculeuses, les plus grands donnent des topos de catéchisme en anglais, les autres mènent les jeux de mains de maîtres. “Nous nous sentions tous investis d’une mission”, note la mère de famille.

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Famille C.
La famille avec le père Federico, en mission dans un village de l’Himalaya.

Là-bas, les Callens vivent une vie “très simple et très rustique” —  “On a bouffé du riz pendant un mois !”, s’exclame Hortense Callens en riant — mais pleine d’aventures et de rebondissements. “C’était dix fois mieux qu’un voyage touristique. Un missionnaire est forcément épris d’aventures”, poursuit la mère de famille qui se réjouit qu’ils aient expérimenter des choses qu’ils n’auraient jamais pu faire dans d’autres circonstances.

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Famille C.
Athanase, le petit dernier, porte la croix derrière le Padre Federico.

La suite de leur voyage estival les conduit dans le Tamil Nadu auprès du Father Jacob, curé d’un village essentiellement peuplé d’hindous. Au contact de ce prêtre qui “n’a peur de rien” mais qui a plusieurs fois été victime de tentatives d’assassinat, ils touchent du doigt ce qu’est l’Église persécutée. Là-bas, ils vont de case en case et rencontrent les habitants du village, créent du lien, apportent leur soutien, et participent aux grosses processions organisées par le father “avec des enceintes qui crachent à fond”, faisant alterner chants de l’Emmanuel et invocations en tamoul. “C’est assez prodigieux, ce qui se passe là-bas”, se réjouit la mère de famille.

“Cela a soudé la famille”

Enfin, une troisième mission les emmène auprès de femmes handicapées à Cochin, dans le Kerala. Au programme, présence après des femmes, aide pour les repas et pour le lavage du linge à la main, chants, courses de fauteuils roulants dans les couloirs. “Beaucoup n’avaient pas toute leur tête”, souligne Hortense Callens. “C’était de beaux moments de communion entre nous. En pleine nuit, ils peuvent tous se retrouver à aider une femme en détresse et à chanter à trois voix pendant que l’un des enfants lui caressait gentiment la main.

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Famille C.
Ici, les processions mêlent chants de l’Emmanuel et litanies en tamoul.

“Chacun de nous a donné le meilleur de lui-même, cela a révélé beaucoup de qualités”, note la mère de famille. Leur fils Athanase, 9 ans aujourd’hui, plutôt “du genre intrépide”, leur a montré qu’il pouvait être d’une “patience incroyable” en donnant la becquée à ces femmes “qui pouvaient crier et s’énerver”. Aymard, pas spécialement aventureux, “était le premier emballé à l’idée de partir à l’aventure avec le Padre Federico”. Elle-même, plutôt dans le contrôle habituellement, a appris à lâcher du lest. “C’était extra. Nous avons tous eu ce désir de recommencer. Nous en reparlons tout le temps. Cela a soudé la famille et créé des liens essentiels, et donné le goût de l’engagement aux aînés pour aller rencontrer les plus fragiles et les plus faibles. Ils ont attrapé le virus !”. Et l’expérience a fait naître des projets. Marqué par ces figures de missionnaires aux vies palpitantes, Athanase projette de devenir footballeur missionnaire ! C’est à la suite de cette aventure qu’ils ont participé au lancement d’une mission familiale dans les paroisses rurales. Et cet été, pour leurs vingt ans de mariage, départ prévu pour une mission d’un mois aux Philippines.



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