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L’avortement tue 25 fois plus que la Covid-19

FEMME AVEC UN MÉDECIN
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Henrianne de Pontbriand - Gènéthique - publié le 23/01/21
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Alors que les chiffres de l’IVG ne cessent d’augmenter partout dans le monde, l’Argentine vient de légaliser l’avortement en adoptant l’une des législations les plus permissives.

Avec plus de 40 millions d’avortements en 2020, l’avortement est la première cause de décès dans le monde, loin devant toutes les autres. Pourtant, les grandes instances mondiales telles l’ONU, l’OMS et le FMI font peser une pression constante sur les pays qui autorisent le moins l’avortement. Ce chiffre est issu du Worldometer, un site web qui compile en temps réel des statistiques mondiales sur la santé, la population, les ressources ou les décès. Le 31 décembre dernier, son compteur affichait un peu plus de 42,6 millions d’avortements depuis le 1er janvier. À titre de comparaison, en 2020, le même site a recensé 13 millions de décès dus aux maladies transmissibles et 8,2 millions de décès à cause du cancer. Quant au coronavirus, selon l’Université John Hopkins, il a tué 1,8 million de personnes.

Une loi « nouvelle génération »

Malgré ces chiffres vertigineux, les tentatives pour faire entrer l’IVG dans le droit se multiplient. C’est ainsi que l’Argentine a légalisé l’avortement le 30 décembre dernier, jusqu’à 14 semaines de grossesse. Or, cette loi est très différente des lois européennes qui ont dépénalisé l’IVG au XXe siècle, elle « fait partie d’une nouvelle génération de lois plus audacieuses sur l’avortement » analyse le C-Fam, le Center for Family & Human Rights.

En effet, à la différence des lois IVG plus anciennes, cette nouvelle loi « ne se contente pas de dépénaliser l’avortement » dans certaines circonstances limitées « comme la plupart des pays européens », elle va beaucoup plus loin. Elle entend « élever l'avortement au rang d’un droit de l’homme », qui l’emporterait « sur tous les autres droits humains ». Une affirmation qui va à l’encontre du Consensus de Genève (octobre 2020) et de la Conférence du Caire (2014), selon lesquels il n’existe « aucun droit international à l’avortement ». Pourtant, c’est en vertu de ce « droit à l’avortement » que la loi argentine autorise l’IVG dès l’âge de 13 ans sans consentement parental. 

Pressions internationales

Autre nouveauté, la loi argentine montre une « forte composante mondiale », se réclamant des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, et soumettant le système de santé argentin à l’OMS . En outre, elle introduit la théorie du genre, en faisant référence à des « personnes gestantes » et non plus à des « femmes enceintes ». Enfin, la loi contient un délit d’entrave très strict, avec un droit à l’objection de conscience réduit au minimum.

Sept projets de loi ont déjà été rejetés en Argentine avant que celui-ci n’aboutisse. Depuis les années 1990, le pays subit de fortes pressions de l’ONU pour légaliser l’avortement. En 2018, c’est le FMI qui a imposé la légalisation de l’IVG comme condition à la révision de la dette de l’État. De fait, la promesse a été tenue, puisque l’Argentine a débuté depuis peu les discussions avec le FMI et la Banque mondiale en vue de renégocier sa dette.

Pour en savoir plus : Généthique.

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