Deux soldats français déployés dans le cadre de l’opération Barkhane ont été tués samedi 2 janvier dans le nord-est du Mali. Ils sont morts dans une attaque à l’engin explosif improvisé, des circonstances similaires aux trois soldats, tués lundi 28 décembre.L’armée française à nouveau endeuillée. Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, tous deux issus du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est), ont été tués ce samedi 2 janvier dans le nord-est du Mali au cours d’une attaque à l’engin explosif artisanal lors d’une mission de reconnaissance et de renseignement, ont précisé la présidence française et l’état-major des armées. Ils sont décédés dans des circonstances similaires aux trois soldats français tués lundi 28 décembre.
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Le sergent Yvonne Huynh, âgée de 34 ans et maman d’un petit garçon, s’était engagée en 2006 au sein du 3e régiment d’artillerie de marine. Projetée au Tchad dans le cadre de l’opération Epervier, elle avait ensuite été déployée à la Réunion avant de rejoindre, à sa demande, le 2e régiment de hussard. “Déterminée et particulièrement travailleuse”, elle avait été promue sergent le 1er août 2018 “pour ses excellentes dispositions et ses qualités militaires.” Le sergent Yvonne Huynh, projetée au Mali le 24 septembre 2020 dans le cadre de l’opération Barkhane, est la première femme de l’armée française tuée au Sahel depuis l’intervention Serval en 2013.
Âgé de 25 ans le brigadier Loïc Risser servait au 2e régiment de hussard de Haguenau depuis avril 2016. “Il démontre d’emblée un grand investissement dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées et un esprit particulièrement curieux”, rappelle l’état-major des armées. D’abord engagé sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle, il est ensuite déployées à trois reprises au Mali dans l’opération Barkhane en 2018, 2019 puis une troisième fois depuis l’automne 2020.
5.100 soldats
Ces deux décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations anti-djihadistes Serval puis Barkhane, a précisé l’état-major des armées. Pour mémoire la force Barkhane, qui s’étend sur cinq pays du Sahel, compte au total 5.100 soldats. Elle a revendiqué ces dernières semaines, au côté de la force G5 du Sahel, la “neutralisation” de dizaines de djihadistes.
Face à ces deuils qui frappent les famille, l’institution militaire, l’État et la France toute entière, l’Église propose une belle prière pour les soldats tués au combat :
Seigneur, Dieu de bonté et de miséricorde,
qui nous avez envoyé votre Fils Jésus-Christ
pour nous apporter le Salut de la vie,
ayez pitié de tous nos frères,
que vous avez appelés à vous dans les circonstances tragiques de la guerre !
Nous vous prions pour ceux qui vous ont connu, aimé et servi :
donnez-leur ce que, dans toute la force de leur espérance chrétienne,
ils ont tant désiré durant leur séjour ici-bas.
Nous vous prions pour ceux qui ne vous ont point connu,
mais qui vous ont cherché toute leur vie dans,
l’inquiétude et l’angoisse de leur âme,
et qui ne vous ont trouvé que dans la mort.
Nous vous prions enfin pour ceux qui ne vous ont ni connu,
ni même cherché, et que, cependant, vous n’avez cessé d’aimer.
Ils vous ont quand même servi
en faisant loyalement et courageusement leur
devoir jusqu’à l’ultime sacrifice.
Ayez pitié, Seigneur, des uns et des autres !
Ils sont tous vos enfants.
Donnez-leur à tous la vie éternelle dans la lumière et la paix.