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« Vite, ne tarde plus ! »

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Christian Venard - publié le 22/12/20 - mis à jour le 17/11/21
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Noël, c’est la naissance de Jésus qui vient sauver les hommes impatients dans le malheur, mais c’est aussi le « oui » des âmes chrétiennes aux appels du Seigneur, impatient d’entendre leur réponse.

Noël, c’est la naissance de Jésus qui vient sauver les hommes impatients dans le malheur, mais c’est aussi le « oui » des âmes chrétiennes aux appels du Seigneur, impatient d’entendre leur réponse.

Aux matines du quatrième dimanche de l’avent, nous pouvons lire ce texte admirable de saint Bernard : “Ta réponse, ô douce Vierge, Adam l’implore tout en larmes, exilé qu’il est du paradis avec sa malheureuse descendance ; il l’implore, Abraham, il l’implore, David, ils la réclament tous instamment, les autres patriarches, tes ancêtres, qui habitent eux aussi au pays de l’ombre de la mort. Cette réponse, le monde entier l’attend, prosterné à tes genoux. Et ce n’est pas sans raison, puisque de ta parole dépendent le soulagement des malheureux, le rachat des captifs, la délivrance des condamnés, le salut enfin de tous les fils d’Adam, de ta race entière. Ne tarde plus, Vierge Marie. Vite, réponds à l’ange, ou plutôt, par l’ange réponds au Seigneur. Réponds une parole et accueille la Parole.”

Notre réponse à Dieu

Cette exhortation à Marie, sous la plume de saint Bernard, c’est à chaque âme chrétienne qu’elle pourrait être adressée en ce temps de Noël si particulier, ou tant et tant d’hommes souffrent de maux variés : guerres, épidémies, faim, chômage, insécurité, etc. Ne tarde pas, âme chrétienne, à répondre aux appels du Seigneur, tous les malheureux de cette terre attendent ta réponse. Car si par le péché nous sommes tous participants des malheurs du monde, par le bien accompli, nous devenons acteurs de la Rédemption à l’œuvre dès maintenant. Si le monde entier n’est pas à genoux devant les chrétiens — et tant mieux d’ailleurs pour leur humilité ! —, sans le savoir, il aspire à la Rédemption qui s’accomplit par notre participation active au Salut en Jésus-Christ.

Combien nous devrions donc prendre plus au sérieux la quotidienneté de nos vies, notre capacité à apporter du beau, du bien, du vrai, en ce monde qui en a tant besoin. 

Laissons-nous interroger par ces fortes paroles de saint Bernard : « De ta parole dépendent le soulagement des malheureux, le rachat des captifs, la délivrance des condamnés, le salut enfin de tous les fils d’Adam. » Combien nous devrions donc prendre plus au sérieux la quotidienneté de nos vies, notre capacité à apporter du beau, du bien, du vrai, en ce monde qui en a tant besoin. Notre fidélité à la prière quotidienne — quelque dure qu’elle puisse nous paraître parfois —, notre bonne volonté à accepter les croix et à faire le bien, voilà notre réponse à Dieu. 

Comme des gouttes d’eau

Certes, cela nous paraît souvent si peu, face au déchaînement du mal, si bien retranscrit par les faiseurs d’opinion qui nous étouffent, que nous nous sentons bien souvent découragés, avant même de vouloir répondre au Seigneur ! Que la réponse de Mère Teresa, à qui, précisément l’on faisait remarquer que tout ce qu’elle entreprenait n’était qu’une goutte d’eau face aux malheurs du monde, et qui répondait : « C’est avec les gouttes d’eau que se forment les ruisseaux, puis les fleuves et enfin les océans ! », nous encourage.


MARY,STAR OF THE SEA,STELLA MARIS
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En ce temps de Noël, à chacune de nos âmes Dieu demande : “Veux-tu, toi aussi, engendrer le Christ ?” Non plus comme Marie, d’une manière admirable et unique, en donnant véritablement un corps charnel au Dieu invisible créateur de toute chose, mais en lui offrant désormais ta propre humanité et le concevant spirituellement, au point que tu puisses un jour t’écrier comme saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ! » Voilà ce qui nous est proposé, comme chemin de salut et d’espérance, en ces temps troublés et néanmoins joyeux de la Bonne Nouvelle qui s’incarne.

Allons à la crèche

Puissions-nous donc vivre ce Noël 2020, malgré toutes les incertitudes, les peurs, les malheurs, dans un grand élan de charité vis-à-vis de tous nos frères humains : offrant de grand cœur toute notre vie au Seigneur d’un don sans retour, sans partage. Offrons-Lui nos humbles prières, nos petits et grands sacrifices. Allons à la crèche et portons-y toute la souffrance des hommes et des femmes de ce temps. « Pourquoi tarder ? Pourquoi trembler ? Crois, parle selon ta foi et fais-toi tout accueil. Que ton humilité devienne audacieuse, ta timidité, confiante » (saint Bernard).


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