separateurCreated with Sketch.

Vivien Martineau, éducateur et missionnaire dans l’âme

"À travers ces différentes missions, il y avait ce volet social toujours présent", affirme Vivien Martineau.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Domitille Farret d'Astiès - publié le 14/12/20
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Après des expériences humanitaires nombreuses, Vivien Martineau, 40 ans, a décidé de se former avec l’Ircom afin de devenir cadre dans les métiers du social. Une formation qui est venue compléter la solide expérience de cet homme de terrain.“Je suis profondément éducateur dans l’âme”. Pas de doute, Vivien Martineau a l’éducation dans la peau. Ce père de famille de 40 ans, en formation à l’Ircom depuis l’été dernier, a en effet enchaîné les missions. Passé par Sup de Co La Rochelle, une conversion à l’âge de 23 ans le pousse à préférer l’humanitaire au business et il s’engage dans une mission de deux ans en Afrique du sud avec l’ONG de développement Fidesco. Là-bas, il s’occupe essentiellement des enfants des rues. “Cela m’a fait découvrir le social”, raconte-t-il. À son retour, le jeune homme réalise que le champ de la mission est vaste en France aussi, et qu’il peut être utile dans son propre pays. Il s’engage donc au Rocher, une association qui œuvre dans les quartiers sensibles, et passe quatre ans à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Là-bas, il se met au service des jeunes et des familles de ces quartiers où se côtoient des populations variées. “Cela a été une belle découverte du travail éducatif et du monde des cités”, se remémore-t-il.

Mais le désir de repartir au loin le tenaille. “L’Afrique, ça prend aux tripes ! J’avais trouvé cela tellement beau. Au bout de quatre ans, le désir d’y retourner est revenu”, s’enthousiasme-t-il. Le jeune homme se remet à disposition de Fidesco et il est envoyé, non pas en Afrique, cette fois, mais aux États-Unis. À Gainesville, en Floride, le jeune humanitaire s’occupe aussi bien des Mexicains sans papiers que des enfants du quartier qui traînent dans les rues, quand il n’effectue pas une visite en prison. Car excepté quelques distributions alimentaires, rien n’est prévu pour aider les plus démunis. Il est témoin d’une “grande détresse humaine”. “Il n’y avait rien. Nous étions les seuls à être au cœur à cœur avec eux”, témoigne-t-il.

À travers ces différentes missions, ce volet social était toujours présent.

Vivien rentre ensuite en France et épouse Marie, pédiatre, qui rentre également de mission. Ils vivent à Rennes durant plusieurs années, puis, parents de trois enfants, ont le désir de repartir en famille au service des plus pauvres. Ils ont en effet fait la connaissance de Romain et Rena de Chateauvieux, les fondateurs de Misericordia, une œuvre catholique de développement. Ceux-ci les invitent à se joindre à leur mission au Chili. Ils vivent avec les plus démunis à la Pincoya, un quartier du nord de Santiago marqué par le chômage, la délinquance et le trafic de drogue. Portés par la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération), la famille Martineau y restera deux ans. Là-bas, Vivien et les siens vivent une mission de proximité. Le matin, le père de famille visite des personnes seules et malades. L’après-midi est consacré à des activités éducatives telles que de l’aide aux devoirs et des ateliers artistiques et sportifs.

Vivien-Martineau-1.jpg

Vivien Martineau
Afrique du sud, États-Unis, Chili… Vivien Martineau a multiplié les pays de mission.

“À travers ces différentes missions, ce volet social était toujours présent”, note-t-il. De retour du Chili, il est temps pour lui “de se poser, de se stabiliser, d’avancer au long cours”. Et continuer dans cette voie semblait une évidence. Il a alors l’opportunité de se professionnaliser grâce à la formation au CAFERUIS dispensée par l’Ircom, à Angers, qui prépare à devenir cadre dans les métiers du social. En parallèle, il travaille pour une maison d’enfants à Poitiers. Il découvre l’univers de la protection de l’enfance et du management. S’il y a pas mal de choses qu’il a “faites intuitivement” au cours de ses nombreuses expériences, il avait besoin, reconnaît-il, d’être formé autrement. “J’ai une solide expérience. J’avais managé des équipes de bénévoles et de missionnaires. J’ai des notions mais j’avais besoin d’apports plus académiques. Le module gestion de projet me donne des lumières pour mettre en place des choses dans la maison d’enfance. C’est un univers que je découvre”. Grâce à cette formation, il peut poursuivre sa mission, mais avec une légitimité différente.

Vivien-Martineau-2.jpg

Vivien Martineau
Vivien Martineau, sa femme Marie et leurs quatre enfants sont partis pour une mission au Chili avec Misericordia.

En partenariat avec l’Ircom 

logo-ircom.jpg

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !