Créée en 2014, la page Facebook “Memes de Famille Nombreuse” décrit avec humour et en images certaines scènes récurrentes de la vie familiale. Et vient d’en décliner quelques-unes dans un livre sorti en novembre 2020. “La famille nombreuse, c’est d’abord un endroit où l’on apprend la vie en communauté parce qu’on est contraint de vivre avec des personnes qui peuvent nous taper sur les nerfs, penser autrement que nous, et que l’on est obligé de s’adapter”. En 2014, avec trois coreligionnaires, Grégoire, aujourd’hui 22 ans, a créé la page Facebook “Memes de Famille Nombreuse”, suivie aujourd’hui par près de 28.000 personnes. Cette réalité, ils la connaissent bien, chacun ayant hérité d’une volée de frères et sœurs. Ils viennent d’en tirer un petit livre qui décline quelques situations type : “Tu sais que tu es d’une famille nombreuse quand tu dois faire une photo de famille et qu’il manque toujours quelqu’un…” ; “Quand le silence est un événement souligné par les parents : “ça fait du bien quand ça s’arrête”” ; “Quand lever la main à table pour parler ne t’est pas inconnu”…
“Parfois, la société a une vision un peu rigide de la famille nombreuse, qui est assez décriée, notamment avec la conscience écologique”, note Grégoire auprès d’Aleteia. L’objectif de ces quatre mousquetaires était donc de prendre ces préjugés à rebrousse-poil et de mettre en avant “l’aspect joyeux et positif” des familles nombreuses. “Nous voulions monter que c’était des endroits assez vivants, formateurs, qui peuvent avoir un bénéfice pour toute la société. Dans la famille, on apprend la fraternité, à partager, à travailler ensemble. C’est le contraire du modèle individualiste vendu dans la société qui conduit à un mode de relation aux autres parfois un peu autocentré”, poursuit le jeune homme.
Lieu de créativité, de transmission, d’apprentissage de la responsabilité, la famille nombreuse est également un lieu d’ouverture au monde. “C’est une école où l’on apprend à s’ouvrir aux expériences des autres, à regarder le monde avec des gens qui n’ont pas forcément notre âge”, analyse-t-il, soulignant qu’il peut y avoir des différences d’âge importantes dans une fratrie”. L’idée de cette page, et du livre qui en est tiré, n’est rien d’autre que de pointer avec humour de grandes tendances de fond que l’on retrouve un peu partout. Pour Grégoire, “ce sont des choses que l’on n’est pas les seuls à vivre. Il y a des gens qui vivent la même chose et que l’on peut rassembler”. Et surtout, l’essentiel est de pouvoir en rire.