Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, vient d’ordonner une enquête sur les conversions forcées des filles issues des minorités religieuses du pays. Maria Shahbaz (14 ans), Huma Younus (14 ans), Arzoo Raja (13 ans)… La liste de jeunes filles enlevées au Pakistan, puis converties de force et contraintes d’épouser leur agresseur, s’allonge, malheureusement, régulièrement. Face à cette situation, le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a annoncé le 30 novembre par la voix de son représentant qu’il avait ordonné une enquête sur les cas de conversions forcées de filles mineures appartenant à des minorités religieuses, en particulier chrétienne et hindoue. Une initiative saluée par de nombreuses associations de défense des minorités religieuses dans le pays
En août 2019, plusieurs représentants religieux, dont les catholiques, ont signé une résolution conjointe demandant au gouvernement pakistanais d’adopter des garanties protégeant les minorités religieuses. Le premier point adopté dans la résolution commune demande que l’âge minimum du mariage soit fixé à 18 ans. Les chefs religieux ont également noté qu’”il n’y a pas de conversion forcée selon le Coran”. Sur cette base, ils ont appelé à une législation contre les enlèvements, les violences sexuelles et la conversion forcée à l’islam, actes qui, selon eux, ne représentent pas “le véritable esprit de l’islam”.
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Environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan, selon le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays.