Brutalement enlevé dans la banlieue d’Abuja (centre du Nigeria) le 22 novembre, le père Matthew Dajo a été libéré mercredi 2 décembre.“Nous rendons grâce à Dieu parce que notre frère, le père Matthew Dajo a été libéré sain et sauf”, s’est réjoui Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque d’Abuja (centre du Nigeria), en annonçant la libération du prêtre ce mercredi 2 décembre. Curé de la paroisse saint Anthony, située dans une petite commune à proximité d’Abuja, le père Matthew Dajo avait été brutalement enlevé le 22 novembre dernier.
Au Nigeria, les enlèvements, généralement menés par les islamistes de Boko Haram, sont devenus monnaie courante. Le cas des quatre séminaristes du diocèse de Kaduna, enlevés dans le nord du pays le 8 janvier dernier, avait beaucoup fait parler. L’un d’entre eux avait été tué par les ravisseurs. Depuis, plusieurs prêtres, femmes et enfants ont été kidnappés, sans être systématiquement libérés.
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Si l’insurrection djihadiste qui dure depuis plus de dix ans est à l’origine de nombreux massacres, la lutte pour l’accès aux ressources naturelles a également fait flamber la criminalité. “Il s’agit plus d’un combat pour les ressources en terre et en eau, pour l’agriculture et le pâturage, etc, que d’un conflit religieux”, explique à l’Aide à l’Église en détresse le père Blaise Agwon, directeur du Centre pour le Dialogue, la Réconciliation et la Paix à Jos, capitale de l’État de Plateau, dans la région de la Ceinture Centrale du Nigeria.