Lors d’une messe célébrée le 21 novembre 2020 à Vilnius (Lituanie), Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, archevêque de Minsk, a affirmé que la crise en Biélorussie pourrait se terminer par une guerre civile.
“La Biélorussie traverse une crise sociopolitique invisible qui dure depuis plus de trois mois, dont la fin est invisible et qui peut se terminer par une guerre civile”, a affirmé Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, métropolite catholique de Minsk et Moguilev et président de la Conférence des évêques catholiques de Biélorussie, lors d’une messe célébrée le 21 novembre à Vilnius (Lituanie), dont les propos ont été cités par Radio Swaboda, station de radio privée qui fait partie du réseau Radio Liberty.
Le 31 août dernier, malgré sa nationalité biélorusse, le prélat n’avait pas pu rentrer dans son pays et s’était retrouvé bloqué à la frontière lituanienne, après avoir été placé sur la liste des personnes interdites en Russie et Biélorussie par le chef de l’État Alexandre Loukachenko. Le gouvernement lui a retiré son passeport, affirmant que celui-ci était invalide. Une neuvaine à saint Jude Thadée a d’ailleurs été lancée par les fidèles de son diocèse pour le retour de leur archevêque. Mgr Tadeusz Kondrusiewicz a invité à prier pour son pays.
Les mots forts du prélat rendent compte d’une répression qui s’aggrave. Ce mois-ci, Roman Bondarenko, un artiste peintre de 31 ans militant de l’opposition, a été violemment pris à partie par des défenseurs du régime avant de mourir quelques heures plus tard après avoir été molesté. Dimanche 22 novembre, les partisans de l’opposition ont de nouveau défilé dans Minsk et 70 personnes au moins ont été arrêtées.
Lire aussi :
Comment la Biélorussie ouvre une nouvelle page de son histoire