Les paroisses s’organisent pour donner la communion aux fidèles en dehors des messes. À la basilique d’Argenteuil, dans le Val d’Oise, il est possible de recevoir l’Eucharistie le dimanche après-midi dans le respect des règles sanitaires et ecclésiales.S’ils sont privés de messe en raison des mesures sanitaires actuelles, Claire, Étienne et leurs quatre enfants n’en sont pas pour autant privés d’Eucharistie. Habitant non loin d’Argenteuil, dans le Val d’Oise, ils se sont rendus pour la deuxième fois depuis le début de ce second confinement à la basilique ce dimanche après-midi, où ils ont pu recevoir la communion, après avoir regardé la messe sur la chaîne YouTube le matin. « Conscients de la chance que nous avons de pouvoir nous nourrir de l’Eucharistie pendant cette période compliquée, nous n’avons pas hésité à parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent d’Argenteuil pour prendre un temps d’adoration et communier », témoigne la mère de famille. La basilique Saint-Denys d’Argenteuil, celle-là même qui conserve depuis 1.200 ans la Sainte Tunique du Christ, ouvre en effet ses portes tous les jours de 8h à 20h, et expose le Saint-Sacrement le dimanche après-midi de 14h à 20h. Pendant ce temps d’adoration, les fidèles ont la possibilité de se confesser et de recevoir l’Eucharistie.
“Nous organisons un roulement, avec les prêtres de la basilique pour accueillir les fidèles”, explique à Aleteia l’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur, “et nous donnons la communion dans une chapelle latérale, à ceux qui le demandent. L’idéal est d’avoir suivi la retransmission de la messe avant, ou tout du moins écouté, médité la Parole de Dieu, nous distribuons à l’entrée une feuille avec les textes et des pistes de réflexion en ce sens, mais nous faisons confiance aux chrétiens. Avant de recevoir l’Eucharistie, ils récitent notamment l’acte de contrition et le Notre Père. Donner ainsi la communion ne déroge en aucun cas, ni aux règles sanitaires en vigueur, les familles ou les personnes étant reçues une par une dans la chapelle dédiée, ni au droit ecclésiastique puisqu’il existe un rituel spécifique pour la communion en dehors de la messe”. Une réponse qui n’est pas “parfaite”, selon le recteur, mais qui répond à la faim eucharistique de nombreux fidèles. Une manière aussi de prendre soin de ses paroissiens, et de garder le lien pour l’après-confinement.
Si le diocèse de Pontoise n’a pas donné de directives particulières concernant la communion, une grande liberté étant laissée aux prêtres, Mgr Stanislas Lalanne a néanmoins exhorté, alors qu’il était l’invité de BFM TV ce lundi 16 novembre, “les catholiques de son diocèse à aller prier” dans les églises demeurées ouvertes et souligné que “certains y recevaient le corps du Christ”.
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