De nombreux catholiques se sont rassemblés dans plusieurs villes de France tout au long du week-end, pour demander au gouvernement d’autoriser la reprise des messes publiques.Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes, Strasbourg… Sur les réseaux sociaux, les photos et vidéos de rassemblements “pour la messe” se sont multipliées ces derniers jours. Près de deux semaines après le début du reconfinement, de nombreux catholiques sont descendus dans la rue pour demander au gouvernement de respecter la liberté de culte. Le 7 novembre dernier, le Conseil d’État avait pourtant confirmé la suspension des messes publiques, estimant qu’il n’y avait pas de garanties sanitaires suffisantes. Mais alors que les écoles et grandes surfaces peuvent rester ouvertes, certains fidèles réclament la reprise des messes, quitte à mettre en place des restrictions sanitaires plus contraignantes. “Si nous pouvons nous rendre au supermarché, ou prendre les transports en commun, nous pouvons a fortiori aller à la messe le dimanche en respectant les mesures-barrières comme partout !”, lancent notamment les organisateurs de la manifestation à Bordeaux. Ils avancent également le fait que l’Eucharistie est le centre de leur vie de croyant et qu’il s’agit d’un besoin vital.
A Paris, la manifestation devant Saint-Sulpice interdite
Après Versailles, Nantes ou encore Lyon le week-end du 8 novembre, le mouvement a pris de l’ampleur et s’est répandu dans une vingtaine de villes, le week-end dernier. Les manifestations étaient déclarées en préfecture et autorisées. A Paris, le rassemblement prévu devant l’église Saint-Sulpice, ce dimanche 15 novembre, a été annulé par les organisateurs, suite à son interdiction par la préfecture. « En dépit de l’engagement des organisateurs de faire respecter la distanciation sociale et les gestes barrières, les forces de l’ordre ont constaté que ces mesures sanitaires n’étaient pas correctement suivies », a souligné la préfecture de police, faisant référence au rassemblement de vendredi soir, qui avait réuni des centaines de manifestants. En outre, des « prières de rue », qui étaient interdites, ont été « constatées et relayées, notamment sur les réseaux sociaux », poursuit-elle.
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