Alors qu’une trentaine de rassemblements sont prévus ce week-end dans différentes villes de France pour réclamer la reprise des messes Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a déclaré sur France info être prêt à envoyer des policiers « verbaliser des croyants » qui se rassemblement « devant des églises ».Les catholiques qui comptent se rassembler ce week-end devant les églises et cathédrales pour demander la reprise des messes publiques vont-ils être verbalisés ? Alors qu’une trentaine de rassemblements, pour l’essentiel déclarés en préfecture, sont prévus ce week-end dans différentes villes de France, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Cultes, a déclaré au micro de France info être prêt à envoyer des policiers “verbaliser des croyants” qui se rassemblent “devant des églises”. “La vie est plus importante que tout”, a estimé le ministre de l’Intérieur. “Et la vie, c’est de lutter contre le coronavirus. Donc, je ne souhaite pas envoyer les policiers et les gendarmes verbaliser les croyants devant une église, évidemment. Mais s’il s’agit d’un acte répété et qui est manifestement contraire aux lois de la République, je le ferai, dès ce week-end”.
Ne nous rassemblons pas, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur des églises et montrons notre capacité à respecter les cadres qui nous sont donnés au nom de la santé publique.
Administrateur apostolique du diocèse de Lyon, Mgr Michel Dubost a appellé ce vendredi 13 novembre les fidèles à la patience. Rappelant que pour le moment le gouvernement n’autorise pas à célébrer la messe en communauté, il demande “à chacun de respecter cette décision et de tout faire pour ne pas être un vecteur de cette maladie”. “Ne nous rassemblons pas, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur des églises et montrons notre capacité à respecter les cadres qui nous sont donnés au nom de la santé publique”, demande-t-il. Dans nos colonnes, Mgr Valentin, évêque auxiliaire de Versailles, estimait à propos de ces rassemblements que sa “responsabilité de pasteur est de les accompagner, sans absolutiser leur démarche. […] Il y a plein de débats autour de ces manifestations : il y a non seulement le débat de savoir s’il faut ou pas réclamer la messe, mais aussi le débat de savoir si une manifestation de rue est la bonne manière de la réclamer.”
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Dans son ordonnance du 7 novembre, le Conseil d’État a appelé l’administration et les représentants religieux à se revoir de manière régulière afin de réexaminer, au regard de la situation sanitaire, la pertinence de ces mesures. “Ces dispositions vont prochainement faire l’objet d’un réexamen de leur caractère adapté et proportionné, ce qui suppose l’engagement à bref délai d’une concertation avec l’ensemble des représentants des principaux cultes, destinée à préciser les conditions dans lesquelles ces restrictions pourraient évoluer”, a ainsi souligné le juge des référés.